Il est fait état, dans la commune de Bouhamza, d'une défaillance dans le système de distribution du courrier postal. «Algérie Poste a failli à ses obligations, en délaissant ce service public de proximité. Conséquences : nous sommes obligés de rallier le bureau de poste du chef lieu communal pour récupérer une lettre ou un courrier postal», glapit un citoyen du village Tachouaft. «Quand on attend une correspondance importante, on est obligé de faire plusieurs allées et venues, de peur de rater un rendez-vous ou un quelconque examen», ajoute-t-il. Les villageois déplorent l'absence de facteurs pour faire la tournée des villages et remettre en mains propres les missives. «Le courrier n'arrive plus à son destinataire. Souvent, il parvient ouvert ou en retard. Les lettres sont parfois égarées ou perdues», affirme un villageois de Tansaout. «Même les objets recommandés ne sont plus acheminés à domiciles, comme autrefois. Maintenant, ils donnent lieu à l'établissement systématique d'un avis d'arrivée», soutient un retraité du village Ifigha. Des habitants de Mahfouda, l'un des villages les plus peuplés de la circonscription, confient avoir adressé plusieurs requêtes aux responsables de l'unité postale de la wilaya, les exhortant à réhabiliter ce segment d'activité. «Dans nos courriers, nous avions mis en exergue les préjudices subis pas la population et demandé le rétablissement de la fonction de facteur. Nous avions aussi insisté sur la nécessité d'assurer le contrôle de la bonne application des procédures réglementaires de la distribution postale», a fait savoir un jeune du village, regrettant l'absence de retour d'écoute de l'opérateur public. Interrogé sur ce sujet, un ex cadre des services opérationnels d'Algérie Poste explique cette carence par «une déstructuration du segment courrier-colis, suite au départ massif à la retraite des facteurs en activité». «Algérie Poste a progressivement recentré ses activités sur les services financiers. Ce redéploiement est dicté par un souci de rentabilité», a-t-il fait savoir.