Le peintre algérien établi en France, Mahjoub Ben Bella, fait partie désormais du gotha des artistes peintres contemporains. Son nom figure, depuis maintenant quatre mois, dans le catalogue du prestigieux musée new-yorkais, le Metropolitain, un des trois célèbres musées renfermant les œuvres des grands noms de la peinture et des arts, dont l'expression se fait par le dessin et l'harmonie des couleurs. De passage à Oran pour une visite familiale, Mahjoub, qui entame ses soixante-trois ans, n'a pas caché sa satisfaction de voir « le nom d'un Algérien figurer parmi ceux qui ont marqué le monde des beaux-arts par leur pinceau ». Actuellement, un grand nombre de ses toiles, entre récentes et inédites, sont exposées à Paris dans les deux galeries du non moins célèbre Claude Lemond, son principal partenaire et « démarcheur » auprès des musées et des patrons de galeries européens, américains arabes et autres. « Car, dit-il, la masse de travail qui l'attend quotidiennement ne lui permet pas de créer, peindre et s'occuper des affaires parallèles ayant un lien avec la promotion de ses œuvres. C'est grâce aussi à Brigitte, son épouse, qu'il arrive à régler les affaires administratives liées à sa passion ». Actuellement, des pourparlers sont en cours pour un vernissage regroupant une centaine de ses toiles dans la capitale jordanienne. Après quoi, ses œuvres prendront le chemin du Japon où un espace lui sera consacré pour y être exposées et pour vendre sa production artistique très diversifiée. Cette future exposition, dont la date sera définie très prochainement, sera précédée par un autre vernissage au Palais des beaux-arts de Lille, deuxième grand musée de la peinture après celui du Louvre. « C'est mon amie, Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste et maire de cette ville du nord de la France, qui a sollicité ce vernissage dont la date reste aussi à arrêter avec les responsables de cette commune », souligne Mahjoub, en ajoutant qu'il était très comblé par cette avalanche de sollicitations et par cette inscription au Metropolitain, qu'il considère comme étant une consécration et une reconnaissance par la communauté artistique internationale du travail d'un algérien portant un nom qui ne passe sûrement pas inaperçu. Mahjoub, natif de la ville frontalière de Maghnia, est le neveu du premier président de la République algérienne. Son empreinte reste gravée à jamais à Lille, du fait qu'il a participé au célèbre tour cycliste Paris-Roubaix, non pas en qualité de cycliste mais en artiste peintre, en réalisant une œuvre de signes et de couleurs couvrant les pavés du nord sur plus de…. dix kilomètres, après avoir participé aux Ateliers de la monnaie dans cette même région en 1969 et 1976. Ce qui a fait dire à un de ses fans, que Mahjoub Ben Bella « s'est enrichi de son exil sans rien renier à sa culture d'origine, il s'engage dans la version occidentale de l'art et c'est en revendiquant ce double héritage qu'il peut définir son propre espace, le lieu aussi bien mental que physique de son nouveau séjour ».