Plusieurs dizaines de chômeurs de la commune de Remila, daïra de Kaïs, à 35 km du chef-lieu de la wilaya, ont fermé, avant-hier, le siège de l'APC, pour demander l'ouverture d'une enquête administrative et même judiciaire pour des pratiques de «favoritisme» dans le recrutement, impliquant des responsables de l'Assemblée populaire communale, ainsi que le centre de formation professionnelle de la même commune. Aux cris de «Halte au favoritisme», les manifestants, en colère, se sont rassemblés tôt dans la matinée, ils ont fermé la porte du siège de la mairie, obligeant les citoyens venus se faire délivrer des documents administratifs à rebrousser chemin. Les jeunes protestataires ont dénoncé le non-respect des procédures de recrutement par les services de la commune. Selon un représentant de ces chômeurs, «six postes de travail au grade d'ouvrier professionnel (OP), qui ont été débloqués par les services de la commune, ont fait l'objet d'un véritable trafic à la faveur de certains privilégiés». Selon lui, un «concours de recrutement devait être organisé au niveau du centre de formation professionnelle afin de pourvoir ces postes, mais à la fin, ces postes ont été attribués sans concours». Plus de 300 candidats se sont retrouvés hors course injustement, par les organisateurs du concours -la commune et le CFPA-, lequel concours ne s'étant à ce jour pas encore tenu, alors que les 6 postes sont déjà occupés ! La gendarmerie est intervenue pour calmer les esprits et empêcher une éventuelle échauffourée.