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La chronique : Pour convaincre, il faut savoir communiquer…
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2019

Il ne faut pas s'y méprendre, le pouvoir a déjà lancé sa campagne électorale à travers les médias qu'il contrôle et le personnel politique et administratif qui lui reste structurellement acquis. La machine pré-électorale est en action depuis que le chef d'Etat par intérim avait annoncé officiellement la date du scrutin.
On a la nette impression, à ce propos, que c'est la même intendance et la même logistique qui avaient prévalu durant le règne de Bouteflika qui sont mobilisées pour la prochaine consultation populaire.
Evidemment, c'est la télévision publique qui a le privilège d'avoir les informations et les images sur la mise en place technique de cette élection dont on ne cessera jamais assez de préciser que «toutes les conditions matérielles et psychologiques sont réunies» pour lui garantir le succès.
Tapage médiatique classique. Méthodes archaïques d'un autre temps. C'est une atmosphère que les Algériens connaissent bien puisqu'elle revient à la veille de chaque scrutin. On la retrouve dans tous les écrans conciliants pour inciter les électeurs à aller voter massivement.
C'est une campagne qui n'a rien d'original, cependant, puisqu'elle reproduit les mêmes «standards» de communication post-hirak. A l'exemple des citoyens anonymes auxquels ont demande l'avis au tournant d'une rue et qui renchérissent tous sur la nécessité de ne pas rater un virage aussi crucial, tout en n'omettant pas de glorifier le travail d'encadrement effectué par l'armée.
Ces personnes sondées ont le droit d'exprimer leurs sentiments sur la présidentielle, mais à quel taux réel pourrait-on évaluer leur représentativité par rapport à la densité des populations qui marchent chaque semaine depuis sept mois pour exiger le changement du système ?
Or, c'est à travers ses mécanismes électoraux que ce système semble vouloir survivre. Notamment par des réflexes de transmission à sens unique qui soustrait d'avance la version contradictoire. Et cela quand le sujet soumis au débat ne va jamais au fond de la réflexion.
Les médias lourds sollicitent votre motivation pour aller voter, mais ils ne savent pas vous expliquer pourquoi il est impératif de le faire dans une conjoncture livrée aux extrapolations les plus insensées, parfois les plus extravagantes. C'est quand la vérité des arguments fait défaut que le manque de discernement devient flagrant.
Cela dit, la télévision et tous les relais médiatiques qui portent cette échéance électorale sont dans leur rôle de «sensibilisation» à grande échelle pour permettre au projet de sortie de crise conçu par le commandement militaire d'avoir la caution populaire avant d'aboutir.
Mais la question centrale reste de savoir si dans son ensemble la politique de confiance réciproque et de communication élaborée à cette intention par les cellules de propagande est efficace ou pas. En d'autres termes, si elle arrive à convaincre ou pas les Algériens qui se trouvent aujourd'hui dans une phase d'expectative extrêmement compliquée.
Partant du postulat que les précédentes campagnes avec les mêmes ingrédients ont toutes préparé la réélection de Bouteflika même sur chaise roulante, tout porte à croire que c'est avec un esprit d'initiative identique que les maîtres penseurs de la communication ont lancé leur entreprise.
Oubliant que les temps ont changé et que la manière de réfléchir du peuple algérien, surtout de sa jeunesse s'est complètement métamorphosée avec la prise de conscience politique forgée à travers le mouvement de contestation. Il faut le dire sans ambages, les discours démagogiques d'hier n'ont plus aucune prise sur les jeunes qui ont appris à faire la différence entre le réel et le virtuel.
Comment persuader notre jeunesse de l'urgence qu'il y a à organiser une élection présidentielle avec les mêmes figures du système quand celle-ci reste convaincue qu'un système qui a failli ne peut produire que les mêmes résultats. La divergence d'analyse est au centre de l'impasse, et c'est au niveau de cette opposition de vision stratégique qu'il faut chercher la solution médiane pour débloquer la situation, bien que l'attitude du régime demeure intransigeante sur sa ligne directrice.
Et le moins que l'on puisse dire à ce sujet, c'est qu'on est aujourd'hui en plein dans les mailles de la ligne droite devant théoriquement mener aux urnes. L'objectif est tracé et rien ne semble, côté officiel, venir lui apporter quelques retouches adaptées aux convulsions du hirak pour le rendre plus permissif.
L'Algérie, avec tous les remous politiques et socioéconomiques qu'elle subit, doit élire selon la tendance du commandement militaire son nouveau président de la République le 12 décembre prochain.
Avant donc la fin de l'année, le projet électoral conçu par les tenants du pouvoir actuel doit être mis… en boîte, sans jeu de mots, pour régler d'après l'appréciation et les calculs de ces derniers le dangereux problème de l'instabilité constitutionnelle.
Une étape cruciale dans laquelle l'institution militaire engage sa crédibilité sous forme d'une mission patriotique devant faire face à toutes les épreuves. C'est en tout cas le leitmotiv qui résume l'essentiel des messages que le vice-ministre de la Défense ne cesse d'adresser à la nation à partir des Régions militaires où il effectue des visites régulières.
Des messages qui alternent la menace contre les réfractaires, et les appels à la raison pour faire, selon lui, du prochain rendez-vous électoral le point de départ d'une Algérie nouvelle. A-t-il été compris par les masses populaires ? S'il persiste à envoyer la même missive, c'est qu'il y a encore un énorme travail de persuasion à effectuer.
Et si le hirak n'infléchit pas ses positions, c'est qu'il reste persuadé que c'est sa vision qui a les meilleures chances de sortir le pays de la crise.
Entre les deux postures, il y a un sérieux problème de communication qui n'arrive pas à rapprocher les points de vue. Dans cet ordre d'idées, d'aucuns pensent que l'institution traîne un handicap de taille : celui de mal communiquer ave son ton sentencieux et radical.
Et cette mauvaise communication se reflète dans le travail dit de sensibilisation entrepris par les médias lourds pour accompagner le projet électoral. Médiocre, peu inventif, répétitif et incohérent, ce travail s'avère contre-productif au moment où l'institution militaire pense marquer des points. C'est le côté obscur d'une campagne menée à sens unique.


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