Tant de projets inscrits dans le cadre du plan de développement communal roupillent dans les tiroirs des gestionnaires de la cité. C'est le cas pour Bologhine et Raïs Hamidou, pour ne citer que ces deux communes littorales, dont certains projets demeurent en stand-by depuis des lustres. Le lancement de certains chantiers est à chaque fois renvoyé sine die pour des raisons difficiles à cerner, dès lors que les édiles et l'administration tergiversent pour des motifs qui échappent au citoyen lambda. Il ne leur est pas aisé d'éclairer notre lanterne, croit-on savoir. Il y a lieu de citer le pôle touristique annoncé en grande pompe, il y a neuf ans, par le P/APC de Raïs Hamidou, et dont le site devant accueillir l'infrastructure (piscines, parking, hôtels, restaurants, centre de loisirs, théâtre romain, etc.), s'étire, nous dit-on, sur 800 mètres du côté de la Vigie où trône le château plastiqué par l'OAS. Près d'une décennie après, nulle réalisation n'est venue enrichir le patrimoine de la commune. Rien à l'horizon. Le quidam peut arpenter à loisir l'impressionnant boulevard en défilant du regard des belvédères en promontoire inexploités. Si vous avez l'heur de croiser un des édiles, il ne manquera pas de vous rassurer sur l'imminence des travaux. Mais toujours rien. Idem pour le port de plaisance dont le projet, chapeauté par la direction des travaux publics, est reporté aux calendes grecques. Mitoyenne de cette bourgade (ex-Pointe Pescade), les administrés de la commune de Bologhine attendent impatiemment que le projet de la médiathèque, devant prendre forme dans l'ex-chapelle, voie le jour. Là aussi, le chantier est toujours en dormance après avoir englouti en 2005 des centaines de millions. Beaucoup de zones d'ombre d'ailleurs entourent ce dossier aux relents de scandale pendant que le maire de la commune refuse de vous mettre au parfum sur le sort réservé audit projet. Et qu'en est-il de la pouponnière, ce petit manoir qui s'ouvre sur le front de mer ? Menaçant ruine et abandonné, l'ouvrage destiné à accueillir des dizaines de bambins est squatté depuis seize ans par quelques familles. Le maître d'ouvrage peine, semble-t-il, à reloger les « sinistrés » et permettre du coup la restauration de la structure qui relève de la wilaya, au bénéfice des joyeuses frimousses qui prennent leur mal en patience.