Retard Issue du dernier découpage administratif de 1985, la commune accuse un manque criant en matière de développement socio-économique tels le ramassage scolaire et l?AEP. Aït Khelili est la commune la plus déshéritée de Kabylie et qui ne fonctionne que grâce aux faibles subventions de l?Etat. En matière d?infrastructures socio-éducatives, Aït Khelili souffre de l?inexistence de collège et de lycée. Les élèves sont contraints à faire le déplacement quotidiennement à Mekla et Djemaâ Saharidj. Quelque 1 100 élèves sont transportés, chaque jour, par des moyens mis à leur disposition par l?APC sur un itinéraire de 8 km. Le ramassage scolaire constitue, pourtant, un problème qui se pose avec acuité aussi bien pour les élèves que pour les responsables locaux. D?abord, les moyens dont dispose l?APC sont vétustes la plupart datent des années 1984/1985 à l?exception d?un minibus neuf octroyé récemment par l?APW. A l?état des véhicules s?ajoute la surcharge qui entraîne de fréquentes pannes et dont la réparation n?est pas immédiate eu égard au manque de financement. Néanmoins «malgré les multiples contraintes, l?APC assure, tant bien que mal, le transport des élèves», a souligné le président d?APC. Notre interlocuteur indiquera qu?«un collège est en cours de réalisation et son achèvement atténuera la souffrance de centaines de collégiens». Pour les scolarisés, le transport constitue une tracasserie quotidienne. Cette situation insupportable a obligé certaines familles aisées à prendre en charge le transport de leurs enfants qui se rendent à leur établissement en empruntant des transports privés, notamment les fourgons aménagés dont le prix oscille entre 20 et 30 DA la place. Cela n?est pas à la portée de toutes les bourses qui sont dans l?incapacité de supporter ces charges. Ainsi, certaines familles ont dû interrompre la scolarité de leurs filles à cause des dépenses faramineuses auxquelles elles ne pouvaient faire face. L?autre préoccupation dont souffre la population est incontestablement celle liée à l?alimentation en eau potable. Les villages les plus touchés sont Tizi Bowmane. Aït Khir et Hicham dont les habitants éprouvent d?énormes difficultés à s?approvisionner. L?eau coule une fois par semaine dans les robinets. Les raisons ? La localité d?Aït Khelili est alimentée à partir de la station de pompage de Tassifith qui alimente à la fois la commune de Souama et la partie haute de Mekla. Les services de l?APC ont engagé la réfection de certaines conduites afin d?améliorer la distribution et d?éviter le gaspillage de ce précieux liquide.