L'Association scientifique des étudiants en pharmacie d'Alger (ASEPA) a activé durant tout le mois d'octobre dans différents lieux de la capitale, dans le cadre des campagnes de sensibilisation qu'elle organise régulièrement au profit des citoyens. Pour leur dernière sortie baptisée «Octobre rose», en référence à la campagne mondiale de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein, les étudiants de l'ASEPA ont voulu attirer l'attention d'un maximum de personnes concernées par les pathologies cancéreuses du sein, de l'utérus et de l'endométriose. Comme d'habitude, ils sont partis à la rencontre des gens dans les rues, les quartiers, les centres commerciaux et les stations de métro. Rencontrée en pleine campagne à Alger-centre, la coordinatrice de l'événement, Amel Bouzagh, affirme que l'équipe de l'ASEPA a réussi à toucher environ 3000 personnes durant tout ce mois d'octobre. Elle explique que les membres de l'Association «se sont focalisés notamment sur le problème du cancer du sein, considéré comme la première cause de décès chez la femme en Algérie, avec une tendance à la hausse des cas enregistrés ces dernières années». Le deuxième type de cancer expliqué aux femmes est celui du «col de l'utérus, deuxième cause de mortalité chez la femme de nos jours, en ce sens qu'il représente 12,5 % des cancers féminins», nous dit Amel, précisant que son association a consacré ces journées «afin de conseiller le maximum de femmes à faire un dépistage précoce pour ces deux types de cancer», sachant qu'un dépistage précoce permet d'anticiper sur le développement de cette maladie et envisager des traitements à même de sauver la vie de la personne qui en est atteinte. «Nous avons dédié tout le mois d'octobre à cette maladie pour attirer l'attention des femmes et les encourager à faire des dépistages réguliers, seul moyen en mesure de détecter la maladie et la combattre à ces premiers stades.» Et d'expliquer : «Il y a aussi l'endométriose qui est, selon les médecins, un cancer silencieux qui ne tue pas mais qui provoque des douleurs insupportables. Malgré le nombre considérable des personnes atteintes par cette pathologie, l'endométriose est toujours peu connue par les Algériennes. Elle est difficile à détecter et très souvent diagnostiquée tardivement», précise la jeune coordinatrice de l'ASEPA. La jeune étudiante explique que dans le programme de sensibilisation de ce mois, l'Association a organisé des conférences et plusieurs autres activités de sensibilisation. «Nous avons commencé notre campagne le 5 octobre avec une conférence au niveau du théâtre Ibn Zeydoun à Riadh El Feth). Cette conférence a suscité la curiosité d'une soixantaine de personnes. Nous avons recueilli les témoignages de femmes qui ont survécu au cancer, d'autres atteintes d'endométriose. Nous avons reçu, en cette journée, des gynécologues et des experts qui ont expliqué les maladies et leurs symptômes. Nous avons clôturé cette journée avec quelques animations, quiz et des cadeaux», raconte Amel. Notons enfin que les sorties de sensibilisation des étudiants en pharmacie ont eu lieu aussi au centre commercial de Bab Ezzouar, simultanément dans trois stations de métro (place des Martyrs, Tafourah et Hay El Badr) et au niveau du centre SOS femmes en détresse. La campagne a été clôturée au stade du 5 Juillet, avec l'organisation d'ateliers de nutrition et de prévention animés par «Healthyness», ainsi qu'une course ouverte au grand public.