Interpellé à son domicile, vendredi soir, peu après la fin de la marche hebdomadaire de la 40e semaine du Hirak, Younes Babahamou, jeune activiste et blogueur n'a toujours pas été relâché depuis. Nadir Boukhetta, en enseignant de l'éducation nationale et un des coordinateurs du collectif Hirak 22 de Ouargla, lui-même interpellé la semaine dernière puis relâché après avoir été entendu par la police sur son activisme cybernétique et le soutien du maintien du Hirak, affirme que des avocats ont été contactés pour se charger du cas de Younes Baba Hammou qui n'a pas encore été inculpé pour des griefs spécifiques et qui comparaîtra et sera jugé dimanche matin devant le tribunal de Ouargla. Boukhetta, qui dénonce une montée de la répression contre les militants de Ouargla depuis quelques semaines, note que les interpellations enregistrées jusque-là n'avaient pas alarmé outre mesure du fait de leur brièveté, puisque les interpellés ont été relâchés au bout de quelques heures sans être traduits devant les tribunaux. Younes Babahamou est le premier activiste du Hirak à se retrouver devant un juge. Solidaires, les membres du collectif Hirak 22 de Ouargla qui se désignent comme étant un groupe de réflexion, de coordination et d'entraide pour la concrétisation des objectifs du Hirak populaire localement et nationalement, continuent d'animer des rencontres publiques après les marches hebdomadaires ou ils sont rejoints par quelques citoyens. Ils se disent solidaires de tous les détenus du mouvement et espèrent que Younes sera libéré demain.