L'attaquant français, Nicolas Anelka, qui a insulté son sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (groupe A du Mondial-2010) selon l'Equipe, a été renvoyé de l'équipe de France, a indiqué samedi RTL, qui a donné la parole au vice-président de la FFF, Noël Le Graët. « La décision vient d'être prise, j'attends une conversation avec le président de la Fédération Jean-Pierre Escalettes et Domenech tout à l'heure, pour voir si je me déplace ou pas. C'était de toute façon normal de le faire aujourd'hui, ça ne peut pas être autrement », a expliqué M. Le Graët au micro de RTL. Anelka était absent de l'entraînement des Bleus, hier après-midi à Knysna. Il était resté « à l'hôtel », selon l'encadrement de l'équipe de France, qui avait aussi évoqué une « réunion entre joueurs, staff et président de la FFF » sans préciser le sujet. Selon le journal l'Equipe, daté de samedi, Anelka a lancé jeudi au technicien national : « Va te faire enculer, sale fils de pute. » Le quotidien raconte qu'à la mi-temps du match (0-0), le sélectionneur n'avait pas prévu de remplacer Anelka, en dépit de sa pauvre prestation, mais souhaitait « juste qu'il arrête de décrocher en permanence, de ‘'dézoner'' à volonté ». L'avant-centre de Chelsea conteste, Domenech menace de le remplacer. L'insulte aurait alors fusé. « Ok, tu sors », aurait répliqué Domenech, sous le regard médusé des autres joueurs. André-Pierre Gignac joua ensuite la seconde période à la place du « Blues ». Après cet accrochage, la France a encaissé deux buts en seconde période (64' et 79') et s'est inclinée 2 à 0, compromettant sérieusement ses chances de qualification pour les huitièmes de finale. « Ce ne sont pas mes mots » Nicolas Anelka reconnaît avoir eu « une discussion houleuse avec le sélectionneur », accepte son exclusion de l'équipe de France, mais affirme que les propos rapportés par le quotidien sportif l'Equipe ne sont pas les siens, dans un entretien exclusif accordé samedi au quotidien France-Soir et reproduit sur le site du journal. « Je tiens à préciser que les mots qui sont sortis dans la presse ne sont pas mes mots », dit Anelka. « J'ai eu, certes, une discussion houleuse avec le sélectionneur, mais elle s'est déroulée dans le secret du vestiaire, entre le coach et moi, devant mes partenaires et le staff. Cela n'aurait jamais dû sortir du vestiaire. Je ne sais pas à qui cela peut faire du bien de répandre de telles choses, mais certainement pas aux Bleus », explique le joueur de Chelsea. « Mon but n'a jamais été de déstabiliser l'équipe de France, une institution que je respecte, poursuit-il. J'accepte mon exclusion de l'équipe de France et je souhaite bonne chance aux Bleus contre l'Afrique du Sud. » « J'ai beaucoup de respect pour l'équipe de France, j'ai également beaucoup de respect pour tous mes coéquipiers sans exception, j'insiste là-dessus, ajoute-t-il. L'équipe de France a une grosse échéance mardi prochain contre l'Afrique du Sud, avec encore une qualification possible dans cette Coupe du monde. C'est la raison pour laquelle je préfère ne pas m'exprimer pour le moment. »