Les autorités sanitaires lancent des programmes nationaux pour la lutte ou la prévention contre certaines maladies transmissibles mais leurs structures ne disposent pas de tous les produits médicamenteux pour y faire face. Une rupture de médicaments pour le traitement thérapeutique des personnes atteintes du sida est constatée à Oran, depuis environ deux mois. Cette information sur cette rupture des médicaments a été confirmée par l'Association de Protection Contre le Sida Hak El Ouikaya. D'ailleurs, son président, Pr Tadjedine, dénonce et déplore cette rupture des médicaments, malgré les efforts déployés notamment au niveau de l'actuel centre de dépistage, le premier en Algérie. Cette rupture nuit énormément au processus du traitement des malades. D'ailleurs, chaque jour, des groupes de malades se présentent au centre pour espérer une boîte de médicaments bien qu'il soit exigé trois boîtes de comprimés. Certains, devant cette situation qui perdure disent-ils, depuis deux mois, ont sollicité l'aide de l'association pour intercéder auprès des responsables de la pharmacie centrale du CHUO. « On n'arrive pas à comprendre comment les autorités chargées du département de la santé lancent des programmes nationaux pour la lutte ou la prévention contre certaines maladies transmissibles, alors que leurs structures ne disposent pas des produits médicamenteux pour y faire face », déclare un représentant de ce groupe, signataires de cette demande. L'association Hak El Ouikaya, a indiqué Pr Tadjedine, devant cette situation, ne baisse pas les bras et continue son programme d'action, surtout durant cette saison estivale, grâce à la mobilisation du staff médical et des jeunes bénévoles. Contactés au sujet de cette rupture de médicaments thérapeutiques entrant dans le traitement du sida, certains responsables et praticiens du service des infectieux du CHUO ont déploré cette situation qui nuit aux efforts déployés dans la prise en charge de cette maladie. Ils ont déclaré que des rencontres d'information et de sensibilisation sur cet état de fait ont été organisées à plusieurs reprises à Alger avec des représentants du département de la Santé, de la Pharmacie Centrale et des opérateurs économiques chargés de la distribution des médicaments. Des assurances leur ont été données pour que ce problème soit réglé dans l'immédiat et que les pharmacies des hôpitaux soient pourvues des trois produits (comprimés) nécessaires au traitement quotidien des patients atteints.