L'entraîneur n'est pas le sélectionneur, il suffit d'entendre le nouveau ministre de l'Intérieur expliquer que c'est le Président qui va nommer le nouveau patron de la DGSN, et pas lui, pour comprendre toute la différence entre un entraîneur qui entraîne les policiers et assiste à une sortie de promotion d'officiers et un sélectionneur qui n'assiste à rien mais choisit les patrons de la police. Question au temps additionnel : est-ce vraiment le Président le véritable sélectionneur ? La question ne se pose pas pour Daho Ould Kablia, mais cette proximité avec le football lui aura permis d'aller plus loin ; le ministre de l'Intérieur a, en effet, expliqué qu'il avait eu raison pour avoir pronostiqué avant la Coupe du monde une défaite contre la Slovénie et un match nul contre l'Angleterre, ajoutant une dernière vision, une victoire de l'Algérie contre les Américains. Les USA n'ont pas encore réagi à cette déclaration, de même que la Fédération américaine de football qui n'envisage pas encore de recruter Daho Ould Kablia. Mais demain, il faudra attendre le match et si l'Algérie gagne l'Amérique, on ne commettra pas l'indélicatesse de demander à Daho Ould Kablia de vérifier que c'est bien le colonel Oultache qui a tué le colonel Tounsi et de nous expliquer pourquoi il l'a fait. Car la Coupe du monde aura tout éclipsé et on est arrivés à parler de football avec un ministre de l'Intérieur au lieu de parler de sécurité, de passeport ou de la tortueuse reconstitution du crime dans l'affaire Tounsi-Oultache, comme si plus rien ne nous concernait, à part une victoire contre les USA et un passage en huitièmes de finale. Le prédécesseur de Daho Ould Kablia l'avait bien expliqué, Tousni-Oultache c'est une affaire personnelle, entre deux colonels qui se connaissent bien. Match nul, balles au centre. Mais vraies balles quand même, attention aux tirs de loin.