Une étude relative à l'épuration des eaux de l'oued El Harrach a été réalisée par la wilaya d'Alger. La date limite de réhabilitation de cette zone, qui continue à polluer le vécu des citoyens de cette région, est fixée à l'année 2014. A en croire cette étude, l'oued El Harrach va devenir un lieu de détente pour les Algérois dans les prochaines années. « Nous sommes à 50 ou 60% d'avancement des travaux. Il reste la solution définitive d'ici 2014 ou peut-être avant », a déclaré Abdelmalek Sellal à l'issue d'une visite d'inspection effectuée, hier, dans les wilayas d'Alger et de Blida. La question cruciale qui a retenu l'attention a été celle relative à la dépollution de oued El Harrach qui, selon le ministre, « a connu un rythme très lent ». Pour régler définitivement ce problème, le ministre a insisté sur l'apport des différents projets réalisés ces dernières années liés à la dépollution de l'oued, notamment la protection de l'eau de mer, la lutte contre les inondations ainsi que l'épuration partielle et la réduction des odeurs nauséabondes avec l'opération Jasmin. L'étude réalisée par la wilaya d'Alger, afin d'épurer les eaux de l'oued El Harrach « va être achevée bientôt », a-t-il ajouté. La pollution qu'a connu cette rivière est causée essentiellement par les eaux industrielles. « La plupart des usines n'ont pas fait leur devoir en matière de traitement de leurs rejets », a regretté le ministre. Pour en finir une fois pour toutes avec ce grave cas de pollution, le ministre indique qu'un projet de réalisation d'une station d'épuration des eaux industrielles est en cours. M. Sellal a rappelé aussi que « la loi demande aux industriels de traiter leurs rejets mais, malheureusement, jusqu'à maintenant il ne l'ont pas fait ». Le ministre des Ressources en eau a donné instruction aux responsables au niveau de la wilaya d'Alger afin que l'étude d'exécution relative au projet de réalisation de la station d'épuration des eaux industrielles soit prête en 2012. « Avec la réalisation de la station de Baraki, les problèmes des eaux domestiques ont été réglés » a-t-il précisé. Reste tout de même le problème des eaux industrielles, dont les hydrocarbures, qui sont à l'origine des mauvaises odeurs. A titre indicatif, l'opération Jasmin a réussi à diminuer les odeurs nauséabondes. Pour rappel, 4 zones industrielles composées de 477 unités versent leurs rejets dans l'oued El Harrach. Par ailleurs, la sécurisation de l'alimentation en eau potable de la région ouest de l'Algérois est renforcée avec la mise en service de plusieurs infrastructures hydriques dans un linéaire allant de Bouzaréah à Zéralda. Le projet de transfert des eaux de l'oued El Harrach à partir de Hammam Melouane au niveau de la wilaya de Blida vers le barrage de Douéra permettra de récupérer 56% des eaux de l'oued avant de subir toute pollution.