Au grand bonheur des militants écologistes et des populations riveraines, l'Oued El Harrach, comptant parmi les Oueds les plus importants de la région de l'Algérois, les études relatives au projet de réhabilitation et d'assainissement sont lancées. Elles ont été confiées à un bureau d'études et se poursuivent, a déclaré avant-hier le Directeur de l'Hydraulique de la Wilaya d'Alger. Intervenant lors des travaux de la session ordinaire de l'Assemblée Populaire de la Wilaya (APW) d'Alger, M. Amirouche a précisé que des efforts colossaux sont consentis par les parties concernées, notamment le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et celui des Ressources en eau en vue de valoriser cet Oued et lui rendre son rôle écologique, d'il y a une cinquantaine d'années. Le projet de réhabilitation de l'Oued El-Harrach, a ajouté le même responsable, s'inscrit dans le cadre des projets arrêtés à l'effet de redorer la façade maritime d'Alger soulignant qu'il sera réhabilité durant les cinq prochaines années. Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de prendre en charge les différents Oueds à Alger affirmant que plusieurs projets ont été arrêtés dans le cadre de la prise en charge de l'Oued Ouchayeh, ainsi que d'autres Oueds à Beni Messous, Reghaia et El-Hamiz. 71 milliards deDinars ont été alloués dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, pour l'épuration des eaux et la réalisation de stations d'épuration des eaux usées. Il reste que les aspects les plus difficiles à gérer sont les rejets industriels. Pour le Directeur, pas moins de 60 entreprises rejettent leurs déchets dans l'Oued et les en empêcher n'est guère facile, en dépit des actions en justice menées à leur encontre. Le plus gros des problèmes est celui des papeteries, comme celle de Bourouba, une ancienne entreprise qui ne peut s'offrir un matériel neuf, car elle se trouve dans une situation difficile. Pour rappel, un schéma général d'assainissement a été inscrit en 1975, et n'a été actualisé qu'en 1995. Durant la période 2004-2007, de grands projets ont été concrétisés, telles la pose de 300 km de conduites d'assainissement et la mise en place de 3 stations d'épuration à Beni Messous, entrées en service en juillet 2007, la STEP de Baraki et l'extension de la station de Réghaïa par la réalisation de la chaîne de traitement biologique.