D'habitude grouillante de monde, Chlef donnait hier l'impression d'une ville morte à cause de la canicule qui y sévit, atteignant plus de 45 degrés au chef-lieu de wilaya et ses environs. Le littoral, distant de 50 km, tout comme les canaux d'irrigation et l'unique piscine de Chlef sont pris d'assaut par les citoyens. L'on ne déplore aucune victime pour le moment, mais les services de santé restent tout de même mobilisés pour parer à toute éventualité. Le danger guette surtout les malades chroniques, les personnes âgées et les enfants en bas âge. Les plus exposés au risque sont les occupants des 18 000 habitations en préfabriqué datant du séisme de 1980. Les climatiseurs sont mis à rude épreuve, de jour comme de nuit, car la canicule rend nécessaire, voire impérieux, leur mise en marche sans discontinuer. Cela entraîne évidemment une surconsommation de l'énergie électrique, dans la mesure où il n'y a pas une maison, un commerce ou un bureau qui ne soient équipés d'un ou plusieurs climatiseurs. Sur ce plan, les directions régionales de la Sonelgaz Chlef nord et Chlef sud affirment que tout a été mis en œuvre pour réduire les coupures de courant pouvant surgir le long du réseau à cause justement de l'utilisation effrénée des équipements de froid. Elles soulignent à cet effet les importants investissements qui ont été consentis ces dernières années pour renforcer les installations de distribution. Idem pour l'Algérienne des Eaux qui a dû, elle aussi, renforcer son programme de distribution en ajoutant une dotation supplémentaire de 14 000 m3/jour, ce qui porte à 45 000 m3 le volume débité quotidiennement du barrage de Sidi Yacoub pour les besoins des populations.