La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a annoncé hier de nouvelles sanctions américaines contre Pyongyang lors d'une visite en Corée du Sud où elle a réaffirmé le soutien de Washington à Séoul, avec notamment un passage remarqué à la frontière intercoréenne. Accompagnée du secrétaire à la Défense Robert Gates, Mme Clinton a évoqué une série de mesures devant aider les Etats-Unis « à éviter la prolifération nord-coréenne ». Ces sanctions serviront à mettre fin « aux activités illicites qui aident à financer les programmes d'armements » des autorités nord-coréennes et à « décourager d'autres actes de provocation », a-t-elle affirmé lors d'une visite visant à afficher la solidarité des Etats-Unis avec leur allié, quatre mois après le naufrage imputé à la Corée du Nord d'une corvette sud-coréenne. Parmi elles, figurent des mesures contre l'achat et la vente d'armes, mais aussi de produits de luxe. Ces dernières visent directement la direction du régime, a précisé un responsable américain. Le département d'Etat et celui du Trésor vont aussi geler les avoirs de nouvelles entités et individus, et « développer de nouveaux efforts (...) pour empêcher des sociétés nord-coréennes ayant des activités illicites » d'opérer à l'étranger et d'utiliser des services bancaires. Le fait que la plupart de ces entités et individus n'ont pas de comptes bancaires aux Etats-Unis importe peu, a expliqué un diplomate américain. Séoul et Washington accusent la Corée du Nord — qui dément fermement — d'avoir torpillé le 26 mars la corvette sud-coréenne près de la ligne de démarcation maritime intercoréenne, tuant 46 marins sud-coréens. Pyongyang a nié vigoureusement toute implication et agité la menace d'une « guerre totale » en cas de nouvelles sanctions de l'ONU. Les hauts responsables américains et sud-coréens ont estimé dans leur déclaration commune que « des provocations militaires irresponsables », menaçaient la stabilité régionale.