Avec la prolifération des décharges publiques sauvages et les températures caniculaires, les habitants des quartiers limitrophes de ces décharges recourent souvent au feu pour brûler des amoncellements d'ordures qui s'entassent devant chez eux. L' irrégularité des opérations de ramassage des déchets et l'absence de bacs à ordure les pousse à faire ainsi. Cela pour s'éviter « l'overdose » des odeurs nauséabondes et la prolifération des rats et des insectes…La quasi permanence des fumées, émanant des décharges sauvages, est surtout constatée du côté de Oued Chiffa, Oued Sidi El Kebir à hauteur de Haï Driouech, sur les berges de Oued Béni Azza entre la cité des Mille Logements, le complexe sportif Mustapha Tchaker et la cité Ben Achour, pour ne citer qu'eux. La situation est d'autant plus préoccupante que même au niveau des petits points de rejet de déchets situés entre deux blocs de bâtiments ou même dans des petites ruelles des quartiers, les habitants s'adonnent à cette pratique croyant assainir leur cadre de vie. De l'avis d'un médecin, l'ignorance des citoyens est énorme en matière de santé publique des riverains. « Au-delà de l'aspect esthétique rendu sombre par ces poussières et objets volatiles, les fumées, qui se dégagent lors de l'incinération des ordures, contiennent des composés de dioxine, et qui ont des effets multiples et très dangereux sur la santé des populations. A l'heure actuelle, on a identifié presque 450 composés qui peuvent êtres apparentés à la dioxine », explique t-il. Une exposition prolongée et chronique aux fumées contenant une forte concentration de dioxine peut « entraîner des cancers », avertit-il. Au-delà de cette grave maladie, d'autres pathologies peuvent concerner, à des degrés divers, des individus ayant inhalé d'une manière chronique ou ingurgiter via l'alimentation ces dangereuses formes moléculaires (dioxines). De l'avis des spécialistes, il s'agit essentiellement, des maladies cardiovasculaires, destruction du foie, lésions cutanées, tâches sombres sur la peau, maladies du systèmes nerveux... Ces types de molécules, de par leur mobilité, peuvent aussi contaminer les eaux souterraines auprès des champs de captages, comme ce fut le cas lors des forages de la commune de La Chiffa il y a quelques années. Lequel cas, a été d'ailleurs démentis par les service concernés. En tout état de cause, le constat est là. Le citoyen, méconnaissant les gestes salutaires dans la gestion de son espace immédiat et pour un environnement propre et pur, reste désorienté, en l'absence de toutes opérations de sensibilisation et de contrôle de la part des bureaux d'hygiène communaux et des services de l'environnement.