ça reprend de plus belle : les prix des viandes blanches s'envolent à quelques jours du mois de Ramadhan, laissant planer un petit air d'alarmisme et une profonde inquiétude au sein des ménages. Preuve en est que le poulet, puisque c'est de lui qu'il s'agit principalement, s'est vu « pousser des ailes » en glanant, en l'espace de quelques jours seulement, 60 à 80 DA par kilogramme. À présent, son prix oscille entre 230 et 250 DA. Quant au poulet vidé, il a carrément pris de l'altitude, car il est proposé à pas moins de 340 DA/kg. Dans la foulée, la dinde, sans crier gare, est passée allégrement à 350 DA, alors qu'elle s'écoulait, il n'y a pas longtemps, entre 260 et 280 DA. Enfin, et pour clore ce sombre tableau, soulignons que l'appétissante chair blanche de cette volaille, l'escalope en l'occurrence, a atteint des cimes pour le moins vertigineuses en affichant 700 DA. Il y a lieu de noter, par ailleurs, que cette envolée de la mercuriale des viandes blanches intervient à un moment où les prix de certains fruits (pastèque, melon, raisin, etc.) et légumes, pour ne citer que la pomme de terre, la tomate, l'oignon, la carotte, le piment et le poivron, enregistrent une sensible embellie, puisqu'ils sont, ces jours-ci, largement abordables. Mais, comme il est traditionnellement établi que la surenchère bat son plein, faisant des siennes à l'approche du mois du jeûne, les consommateurs sont sur les dents et redoutent au plus haut point une saignée des bourses autrement plus nocive.