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80% de notre consommation proviennent de l'importation : Les Algériens parviendront-ils à « manger du lait » ?
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2010

L'Algérie est-elle en mesure de produire, elle-même, son propre lait ? La question taraude toute le monde, du simple consommateur au plus haut responsable du gouvernement en passant par les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture, premiers concernés par le développement de cette filière.
Ces derniers se disent conscients de l'ampleur du défi et affirment avoir déjà concocté un plan susceptible de mettre en place les bases d'une véritable industrie laitière en Algérie. « Nous voulons arriver, comme c'est le cas dans les pays développés, à manger du lait et non pas seulement à le boire. C'est possible ! », soutient mordicus le directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), Hafid Djellouli. Cet organisme, créé en 1997 et qui n'a été activé qu'en 2009, prend aujourd'hui en charge à bras le corps la problématique de la satisfaction des besoins nationaux en matière de lait. Il était temps. La facture d'importation du lait est de plus en plus importante ; plus de 80% des besoins de la population en cette matière proviennent de l'importation. Le responsable de l'ONIL dispose de tous les chiffres. « La production nationale ne couvre que 18% des besoins en matière de lait, soit 312 millions de litres par an », explique-t-il. L'Algérie importe annuellement 120 000 tonnes de poudre de lait qui lui permettent de produire 1,3 milliard de litres de lait en sachet. La facture globale du lait et des produits laitiers s'est établie à 862,76 millions de dollars en 2009. Le tout est soutenu par le Trésor public. C'est la facture qu'il faudra absolument réduire.
Augmenter de 30% la part de la production nationale
En sa qualité d'organe de régulation, d'organisation de la filière laitière et de son développement, l'ONIL examine les possibilités de réduire davantage le poids de l'importation. « Nous veillons à ce que la part de la réduction des achats externes soit proportionnelle, c'est-à-dire que si nous augmentons de 30% la collecte de lait cru, nous devons réduire de 30% les importations de poudre de lait », explique encore Hafid Djellouli, rencontré jeudi dernier dans son bureau à Alger-Centre. Installé il y a 8 mois en tant que directeur général de l'ONIL, l'homme semble bien maîtriser son sujet : « Le ministère de l'Agriculture privilégie la notion de filières qui génèrent beaucoup d'acteurs. La filière lait doit retrouver ses repères. Depuis mon installation, j'essaie de créer les conditions favorables à son émergence. Et la méthode de travail est très simple. » Selon lui, la priorité fixée par le ministère de l'Agriculture est la création du comité interprofessionnel du lait qui est un organe consultatif. C'est dans le cadre de celui-ci que, ajoute-t-il, vont se résoudre les problèmes rencontrés par tous acteurs. Mais comment augmenter la production ? Avant d'évoquer cette question, le premier responsable de l'ONIL présente la situation de la filière. Selon lui, il y a environ 15 000 éleveurs qui prennent en charge plus de 150 000 vaches laitières. « La production moyenne de chaque vache est 15 litres/jour. C'est une moyenne faible », affirme-t-il. Donc, un travail devrait se faire auprès des éleveurs pour améliorer la qualité des vaches. « Notre programme vise à aider davantage les professionnels de la filière. Pour les éleveurs, l'Office s'engage à favoriser leur rapprochement avec des instituts spécialisés pour la prise en charge des bêtes et le traitement de la production », souligne-t-il. Le second volet de cet immense chantier concerne l'organisation des 120 laiteries et des collecteurs de lait cru. « Le lait est très important et la filière doit prendre ses responsabilités », lance M. Djellouli.
Vers la révision de l'aide de l'état
Afin d'encourager la production nationale et de réduire les importations, le ministère de l'Agriculture envisage la révision de l'aide de l'Etat aux éleveurs. Une aide financière qui s'élève actuellement à 12 milliards de dinars et répartie comme suit : 12 DA/litre à l'éleveur, 5 DA/l au collecteur et 4 DA/l à l'intégration du lait cru dans la production du lait en sachet, dont le prix est fixé à 25 DA/litre. « La révision de la prime accordée aux éleveurs est actuellement à l'étude. Nous n'avons rien décidé pour le moment », explique encore notre interlocuteur. S'agissant du versement de cette aide aux bénéficiaires, Hafid Djellouli indique avoir signé, mercredi dernier, la prime du mois de juin. Selon notre interlocuteur, il y a un très grand travail à faire en matière de coopération entre le dernier maillon de la chaîne de production laitière – les laiteries – et les éleveurs. L'objectif est d'arriver, indique-t-il, à collecter toute la production de lait à travers le territoire national et ensuite encourager les laiteries à fonctionner sans recourir à la poudre de lait importée. « Aujourd'hui, 40 laiteries ne prennent plus leurs quotas de poudre », explique-t-il.


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