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Tension sur le lait
L'argent du beurre
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2007

Intervenant mercredi à l'occasion de la tenue de la 6e assemblée générale de l'UGTA, le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem a abordé la question de la tension sur le lait.
Après l'échec du dispositif gouvernemental d'urgence mis en place et qui a trouvé des difficultés pour son application – les subventions promises pour soutenir les producteurs et les transformateurs de lait ne sont pas parvenues à leurs destinataires dans les conditions arrêtées conjointement entre le gouvernement et les professionnels de la filière lait – le gouvernement innove pour résoudre la crise du lait. Il tourne le dos aux producteurs et aux transformateurs de lait, qui sont les deux mamelles de la filière lait, pour orienter le soutien de l'Etat directement au profit des consommateurs. « Nous préférons que l'aide aille directement aux consommateurs, sans qu'elle passe par les transformateurs et qu'elle soit accordée aux petites bourses », a affirmé le chef du gouvernement devant les cadres syndicaux de l'UGTA. Dans l'absolu, l'idée paraît séduisante. Il n'est pas normal et c'est antiéconomique que les subventions que l'Etat dégage pour soutenir les produits de première nécessité aillent dans les poches d'affairistes véreux. Ces derniers n'auraient, par ailleurs, jamais existé et proliféré si l'Etat n'avait pas encouragé et privilégié dans sa « stratégie » de développement de ce secteur le segment de la commercialisation au détriment de la production nationale. On serait curieux de savoir comment concrètement se fera l'application de la nouvelle mesure arrêtée par le gouvernement pour assurer, d'une part, la disponibilité du lait sur le marché et soutenir, d'autre part, le pouvoir d'achat des « petites bourses » pour ce produit. Va-t-on délivrer des bons de rationnement de lait pour les nécessiteux et faire appliquer la vérité des prix pour les autres couches de la population ? Qui entre dans la catégorie des « petites bourses » ? Les ménages qui émargent aux bureaux du ministère de la Solidarité ? Les smicards ? Il faut bien admettre que l‘opération est difficile à matérialiser sur le terrain. On ne fera, par cette mesure, que compliquer une situation déjà bien « caillée ». Pour sanctionner les producteurs et les transformateurs de lait qui ne joueraient pas le jeu, le gouvernement opte pour une solution populiste qui apparaît, par ailleurs, irréalisable. Ce n'est pas parce que la production nationale de lait est dérisoire et que les pouvoirs publics n'arrivent pas à trouver un compromis sérieux et durable avec les transformateurs de lait, qu'il faille abandonner l'option stratégique de l'intensification de la production nationale de lait dans la perspective à terme de l'autosatisfaction des besoins nationaux. L'Algérie a les moyens et les vastes espaces nécessaires pour se lancer dans ce genre de pari qui est parfaitement réalisable. Il n'y a pas si longtemps, dans les années 80, du temps du défunt Kasdi Merbah, en tant que ministre en charge de ce secteur et ensuite chef du gouvernement, le secteur de l'agriculture avait élaboré, mis en œuvre avec un suivi rigoureux des programmes d'intensification dans tous les domaines de la production animale et végétale. Un vaste programme d'importation de génisses au profit des producteurs avait été initié, conforté par une série d'autres mesures incitatives en termes de soutien des prix de l'aliment du bétail, un soutien actif au niveau de l'accompagnement en soins vétérinaires. Les résultats d'une telle politique, qui intervient à la fois en amont et en aval de la production de lait, furent probants. Le producteur avait repris confiance en lui-même et en l'Etat qui était derrière pour le soutenir et l'inciter à produire toujours plus. Tout ce travail est parti en fumée pour laisser place à l'improvisation et à la tentation facile de tout importer de l'étranger. La situation financière de l'Algérie le permet aisément aujourd'hui. Mais qu'en sera-t-il demain si les prix du pétrole venaient à chuter ?

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