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Belaïd Mohand Oussaïd à propos de la libération des détenus Tabbou et Benlarbi : «Le Président s'est engagé à étudier le dossier dans le strict respect de ses pouvoirs constitutionnels»
Intervenant lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger, le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence, Belaïd Mohand Oussaïd, explique la signification donnée «au consensus national» qui ne veut pas dire, selon lui, «une entente totale de toutes les forces politiques» sur cette démarche. Une manière pour lui de justifier l'exclusion de toutes les voix opposées à cette démarche du débat engagé sur les médias lourds publics. La présidence de la République réagit à la polémique née autour de la révision de la Constitution, la limitation du débat aux voix qui acceptent la démarche, la religion et l'identité. «Le but est de parvenir à une Constitution qui soit le fruit d'un consensus national le plus large possible répondant à la nécessité impérieuse et urgente pour le pays de se doter d'institutions véritablement élues sous la bannière de la Déclaration du 1er Novembre 1954 pour édifier la nouvelle République en consolidation des trois composantes de l'identité nationale : l'islam, l'arabité et l'amazighité», affirme le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence, Belaïd Mohand Oussaïd. Intervenant lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger, il explique la signification donnée «au consensus national» qui ne veut pas dire, selon lui, «une entente totale de toutes les forces politiques» sur cette démarche. Une manière pour lui de justifier l'exclusion de toutes les voix opposées à cette démarche du débat engagé sur les médias lourds publics. Deux mois après son lancement, ce débat, faut-il le souligner, est limité uniquement aux voix qui adhèrent à la démarche présidentielle. Les autres, à l'image des Forces de l'alternative démocratique (PAD), ne sont pas invités sur les médias publics, et aucune explication n'est fournie sur ce sujet par la présidence de la République. Ce débat, selon Belaïd Mohand Oussaïd, n'est toujours pas clos. «Il sera probablement prolongé, pour une durée raisonnable, pour répondre à une demande de partis et d'acteurs de la société civile», annonce-t-il. Les discussions autour de ce projet, soutient-il, «confirment le besoin intense du pays d'une Constitution consensuelle qui jette les fondements d'une nouvelle ère trans-mandats présidentiels et non une Constitution sur mesure pour des personnes ou des partis». Revenant sur la polémique autour de la suppression, à l'avenir, de la religion et de l'identité de la Constitution, suscitée par les dernières déclarations d'Ahmed Laraba, l'orateur précise : «Susciter la question de la religion dans certains débats est une provocation claire pour le peuple algérien qui est musulman aujourd'hui, demain et jusqu'à la fin du monde. Ceux qui suscitent la zizanie veulent détourner le débat autour de l'édification d'une véritable démocratie», estime-t-il, tout en saluant les membres de la commission chargée d'élaborer le projet de la révision constitutionnelle. Libération de Tabbou et Benlarbi : La présidence confirme S'exprimant sur l'annonce du président de Jil Jadid, Soufiane Djilali concernant l'engagement du président Tebboune à libérer Karim Tabbou et Samir Benlarbi, Belaïd Mohand Oussaïd confirme. «C'est vrai, le président de la République a répondu à la demande du président de Jil Jadid et promis de l'étudier dans le cadre du plein et strict respect de ses pouvoirs constitutionnels et de son attachement total au respect de l'indépendance de la justice», indique-t-il, estimant que cela «est le fruit du dialogue». «Ceux qui boycottent cette démarche assument leurs responsabilités», ajoute-il. Déconfinement : «Ce n'est pas une question politique» Interrogé sur la levée du confinement mise en œuvre partiellement à partir de cette semaine, le porte-parole de la Présidence précise que la «décision n'est pas politique». «Elle est plutôt médicale. C'est aux experts de la santé de nous dire quand il faut procéder à la levée totale du confinement et la reprise de toutes les activités, en particulier le transport aérien», dit-il. Belaïd Mohand Oussaïd aborde aussi le dernier échange téléphonique entre le président Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron. Selon lui, les discussions ont porté sur toutes les questions, notamment «les attaques des chaînes publiques de la télévision française contre l'Algérie». «Chacun a exposé ses points de vue. Les deux Présidents se sont engagés à bâtir des relations bilatérales fortes basées sur le respect mutuel. Le président de la République respecte beaucoup le président Macron qui a une vision différente des relations avec l'Algérie. Ce sont les lobbys, notamment ceux des nostalgiques de l'Algérie française qui ne veulent pas d'une normalisation des rapports entre les deux pays. Nous leur ferons face et ils n'auront pas ce qu'ils veulent en Algérie», déclare-t-il. S'agissant de la crise libyenne, le porte-parole de la Présidence souligne le maintien de la proposition algérienne «d'accueillir un dialogue interlibyen pour résoudre ce conflit qui est accepté et souhaité par toutes les parties». Consul du Maroc à Oran : «C'est un agent des services» Le ministre conseiller à la Communication, porte-parole de la Présidence, Belaïd Mohand Oussaïd, confirme le départ du consul du Maroc à Oran, Aherdane Boutahar qui avait qualifié l'Algérie de «pays ennemi». Selon lui, les autorités algériennes ont demandé son retrait à la partie marocaine «parce qu'il a dépassé les limites». Poursuivant, l'orateur affirme que le diplomate est, en réalité, «un agent des services marocains». «Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c'est un agent des services de renseignement marocains qui a été désigné consul à Oran pour d'autres raisons», accuse-t-il, assurant que la «page de cet incident est tournée». Cette déclaration risque de raviver la polémique avec la partie marocaine. M. M.