Plutôt intéressant de suivre ce « Come-Back » de Colin Powell, ex-Général et ex-Secrétaire d'Etat sous le 43e président des Etats-Unis, George Bush Jr. (de 2001 à 2009). Powell était considéré alors comme un véritable poids lourd de la politique et du militarisme américains mais aussi l'un des plus illustres Afro-Américains contemporains. Un retour au devant de la scène publique qu'il fait par l'annonce de son soutien à Joe Biden, un démocrate (alors que lui est un Républicain) et futur candidat à l'élection présidentielle de novembre prochain. Colin Powell compte peut être surfer sur la vague du « Hirak Noir » aux Etats-Unis, un large mouvement de protestation populaire déclenché au lendemain de la mort (encore une!) d'un citoyen Afro-Américain de 46 ans, George Floyd, victime de brutalités policières. Powell espère ainsi pouvoir se redorer un blason plutôt terni. Mais il était ou ce gentleman noir pendant toutes ces années? Le racisme quotidien qui touche ses compatriotes moins fortunés ne l'a certainement pas empêché de profiter des dividendes qu'il a tirés alors qu'il se trouvait au cœur de la scène politique et militaire de son pays. On se rappelle encore ses mensonges scandaleux proférés au Conseil de sécurité de l'ONU en cette journée du 5 février 2003. Mensonges qui avaient contribué à légitimer, aux yeux des Américains surtout, une nouvelle invasion de l'Irak. En effet, le monde n'est pas près d'oublier sa fameuse allocution sur les Armes de Destruction Massive (ADM) prétendument stockés par Saddam Hussein, le président Irakien d'alors; allégations basées sur des preuves fabriquées et dont le but était de justifier l'invasion illégale d'un pays pourtant souverain. Lui et ses semblables parmi les Africains-Américains super-privilégiés connus, tels Condoleca Rice et Barack Obama, se sont constitués en une classe à part et ont tourné le dos au reste de la population noire, surtout celle qui essaie de survivre dans les ghettos de Birmingham (Atlanta), Harlem et ailleurs. Ils n'ont de commun avec tous ces autres que la couleur de la peau mais portent assez fièrement leurs « masques blancs »! Au niveau international, chaque individu de ce trio infernal a contribué, de par sa fonction, à semer la mort et le chaos, se constituant en fer de lance des forces racistes et impérialistes qui dirigent les Etats-Unis et le reste du monde à partir de ce « repaire de brigands métaphorique » que semble être Washington en certaines occasions sous l'effet des lobbies de tout genre qui l'infestent! Ainsi, ces trois personnages noirs illustres plus particulièrement, garderont à jamais, sur les mains, le sang des millions de victimes Irakiennes, Syriennes, Yéménites, Afghanes, Palestiniennes et autres! Leur héritage devait pourtant s'inscrire dans celui de Martin Luther King, ce grand leader du Mouvement pour les Droits Civils des Noirs qui avait ébranlé les Etats-Unis vers le milieu du siècle dernier. Mais l'Amérique a subi, depuis l'assassinat de Luther King (Paix à son âme!) en 1968, des morts supplémentaires du fait de l'action de tels leaders de la communauté noire, devenus les meilleurs servants de la cause suprématistes blanche, toujours bien vivante! Une cause qui a toujours tenté également de s'imposer sur la carte du monde et d'en retracer les contours, par le biais de conflits en tout genre (militaro-politiques, économiques, culturels, etc.) qu'elle ne cesse de générer. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder parfois les infos à la télé! N.M. Journaliste à Londres