Plus de 160 jeunes candidats à l'émigration clandestine ont été portés disparus au cours de l'année en cours, avons-nous appris, hier, de source sécuritaire. Ce chiffre alarmant renseigne sur l'ampleur du phénomène qui s‘est accentué dans la wilaya d'Oran. Les mesures prises par les services de sécurité pour palier l'émigration clandestine ne semblent pas décourager pour autant les jeunes audacieux au péril de leur vie. Notre source indique que 67 jeunes, tous âgés de moins de 30 ans, ont été arrêtés cette année. Ils tentaient de quitter le territoire national en empruntant la voie de la mer. La même source affirme que pas moins de 42 tentatives d'embarcation ont été avortées par les différents corps de sécurité à la même période. En 2009, un nombre de 241 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés en haute mer par les éléments de la marine nationale. Les programmes sociaux de soutien ont permis à une soixantaine de ces jeunes désoeuvrés de poursuivre une formation professionnelle. Une trentaine parmi eux ont pu réaliser des micros entreprises au niveau des localités d'Oran, d'Es-Sénia et de Bir El Djir. Dans cet ordre d'idées, une vingtaine de jeunes vont bénéficier d'un programme similaire de création d'une micro entreprise. Selon une source proche du Croissant rouge algérien (CRA), une cellule a été mise sur pied à l'effet de recevoir les doléances des familles des jeunes disparus dans des conditions non expliquées. Le chiffre pourrait être revu à la hausse, compte tenu du nombre sans cesse croissant des jeunes qui disparaissent en haute mer, ajoute-t-on de même source.