Le gouvernement britannique veut lutter contre l'obésité au Royaume-Uni, un facteur aggravant de l'épidémie de Covid-19. Pubs pour la malbouffe interdites, calories des menus détaillés et prescription médicale pour faire du vélo : le gouvernement britannique a annoncé ce lundi 27 juillet un grand plan de lutte contre le surpoids au Royaume-Uni, après une étude qui a pointé du doigt l'obésité en tant que facteur aggravant du nouveau coronavirus. «Nous savons que l'obésité accroît le risque de maladies graves et de mourir du coronavirus, c'est donc vital que nous prenions des mesures pour améliorer la santé de notre nation et protéger le NHS» (le service santé publique britannique), a déclaré ce lundi le ministre de la Santé Matt Hancock dans un communiqué. La campagne «En meilleure santé», lancée par les autorités sanitaires britanniques «invitera les gens à adopter un mode de vie plus sain et à perdre du poids s'ils en ont besoin», a détaillé dans un communiqué l'institution qui veut lutter contre «la bombe à retardement qu'est l'obésité». Parmi les mesures annoncées lundi figurent l'interdiction à la télévision et en ligne de la publicité pour de la malbouffe avant 21h, «quand les enfants sont les plus susceptibles d'y être exposés», ainsi que l'obligation pour les restaurants et les chaînes à emporter de plus de 250 employés de rendre public le nombre de calories dans leurs menus. Les supermarchés devront mettre fin aux promotions sur la malbouffe et auront «l'interdiction de placer ces articles aux emplacements-clefs de leurs magasins, comme devant les caisses ou à l'entrée». «Quand vous faites vos courses, il est juste d'avoir accès aux bonnes informations sur la nourriture que vous mangez, pour aider les gens à prendre les bonnes décisions», a jugé Matt Hancock. Outre une expansion des branches du NHS consacrées à la perte de poids, les médecins seront aussi «encouragés à prescrire de l'exercice» physique à leurs patients. Selon une source de Downing street citée par l'agence britannique de presse PA, cela pourrait prendre la forme de projets pilotes dans les quartiers en mauvaise santé, où les médecins pourront «prescrire des sessions de vélo», qui seront facilitées par l'apport de matériel et la création de pistes cyclables séparées.