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Professeur Abdelkader Bekki. Directeur du Laboratoire de biotechnologie à l'université d'Oran 1 : «L'oasis de Timimoun, terrain idéal pour tester nos innovations»
-Quel est l'objectif de votre participation à ce projet dans une région oasienne du Sud algérien ? Notre laboratoire sur la biotechnologie et ses diverses applications en agriculture est principalement axé sur la sélection de micro-organismes rhizosphériques (bactéries, champignons mycorhiziens) chez les légumineuses en général et alimentaires en particulier, dont l'objectif est de remplacer les intrants chimiques très onéreux et nuisible à la santé humaine et la pollution des nappes phréatiques par des bio intrants à base de ces micro-organismes. Notre première visite à la ferme clé de l'oasis en 2018 avait pour objectif une expertise et aussi trouver un site idéal pour tester nos produits résultats de recherche. La deuxième participation en octobre 2019 nous a permis, à travers une conférence, de montrer l'utilité de nos recherches principalement dans l'amélioration de la production agricole dans les régions arides. Suite à ces deux participations et la disponibilité du gérant de cette ferme, le docteur Bouchentouf, nous avons jugé utile d'officialiser nos collaborations à travers une convention qui est en cours de signature. Cette convention recherche une formation qui nous permettra d'impliquer nos chercheurs et doctorants et masterants d'intervenir pour résoudre des problèmes réels de l'agriculture saharienne. -Quelle évaluation faites-vous du contenu des interventions et de la formation ? L'originalité de cette rencontre est qu'elle est typique, étant donné qu'elle a été organisée en plein exploitation ou nous avons constaté in visu les possibilités que recèle ce site en matière de biodiversité végétale et microbienne qui reste à étudier. Il s'agit d'un champ vierge qu'on peut exploiter dans les deux volets de recherche et formation. -Pensez-vous qu'il s'agit d'une opportunité intéressante que vous conseilleriez volontiers à d'autres chercheurs ou investisseurs ? Tout à fait, l'apport des universités et centre de recherche est donc plus qu'indispensable en ce moment où l'agriculture saharienne devient la priorité de notre pays, il est donc urgent et indispensable que les conjugaisons des efforts de tous (chercheurs, investisseurs et surtout décideurs politiques) sont plus qu'indispensables. A mon avis, ce type de rencontre recherche appliquée doit être encouragé et il faut qu'elle draine l'ensemble des intervenants à travers une large diffusion de l'information via les médias mais aussi un apport financier pour une bonne organisation. -Enfin, serez-vous présent à la prochaine édition et pourquoi ? Oui, et surtout que la signature de la convention entre notre laboratoire et la ferme pilote «modèle» nous facilitera cette tâche, notre prochaine participation sera renforcée par la présence de nos enseignants, chercheurs et nos doctorants. Advertisements