En pleine période de crise sanitaire de la Covid-19, les deux hôpitaux du chef-lieu de la wilaya de Mascara demeurent privés de scanner et d'IRM (Imagerie par résonance magnétique). Les patients souffrant de maladies nécessitant des examens d'imageries médicales, face à cette situation, sont contraints de les effectuer chez le privé, à Mascara et Oran, à des prix hors de portée. Le seul scanner qui prenait en charge les patients des deux établissements publics hospitaliers (EPH) Meslem Tayeb et Dr Khaled, sis dans la ville de Mascara, n'est plus opérationnel, depuis deux mois environ, suite à une «panne irréparable», nous dira une source hospitalière. Cet appareil, acquis pour un montant de 4,3 milliards de centimes et mis en service le mois de mars 2008, tombait souvent en panne et les patients étaient renvoyés vers le privé. «Les appels répétés lancés par le personnel médical en particulier et les citoyens en général pour l'acquisition d'un scanner et d'une IRM n'ont jamais abouti. Ni les walis qui se sont succédé à la tête de l'exécutif de la wilaya de Mascara, ni les élus, notamment les sénateurs, les députés et ceux de l'APW, ni les hommes d'affaires n'ont daigné renforcer les infrastructures de santé en matière d'équipements médicaux indispensables pour soigner des patients menacés par des maladies mortelles», relate un citoyen atteint de la Covid-19 de Mamounia. Sur le réseau social Facebook, la panne irréparable du scanner de l'EPH Dr Khaled a suscité de nombreux commentaires. «Où sont les députés et les élus de l'APW», «Kayen Corona wa makanche scanner (Il y a le coronavirus et il n'y a pas de scanner» et «Protéger la santé et éloigner la politique.» Afin de calmer les esprits, la Direction de la santé et de la population (DSP) de Mascara a rendu un communiqué, sur sa page Facebook, ce 18 novembre, annonçant «le lancement des procédures pour l'acquisition d'un scanner et d'une IRM» tout en confirmant que «l'opération de renforcement des infrastructures de santé en matériel médical s'est concrétisée grâce à un budget accordé par le ministère de tutelle.» Dans l'attente de l'acquisition et la mise en service de ces équipements médicaux, les pauvres patients sont contraints de faire appel au service du privé. Mais à quel prix ? Advertisements