Le directeur général de l'Etablissement du transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), Karim Yacine, a fait savoir, jeudi, devant l'Assemblée populaire nationale (APN) que le transport dans la capitale requiert 2000 nouveaux bus pour améliorer le service du transport public, soulignant «la nécessité de revoir le réseau du transport en coordination avec le privé». Il a indiqué que la moyenne d'âge du parc roulant est de 9 années, d'autant que l'entreprise exploite 118 lignes après avoir couvert les nouveaux sites d'habitation de la banlieue, notamment à Réghaïa à l'est et à Zéralda à l'ouest, avec une moyenne de 3 bus pour une seule ligne. Il a détaillé que pour un meilleur service, il faut 4 bus pour une seule ligne. Concernant les ressources humaines, le responsable de l'Etusa a fait savoir que l'entreprise compte 3803 travailleurs, à raison de 4 travailleurs par bus, ce qui avoisine la moyenne mondiale variant entre 5 et 8 travailleurs par bus. Devant la commission parlementaire, le responsable de l'Etusa a indiqué, par ailleurs, que la société ne réalisait pas de gains mais s'employait à assurer son équilibre financier. «L'Etusa ne réalise pas de gains. Elle veille à assurer son équilibre financier uniquement durant cette période de pandémie», a fait savoir le Dg de cette entreprise devant la commission des transports et des télécommunications de l'APN. «Cela l'a empêché de pouvoir investir», a-t-il ajouté, précisant qu'«elle souffre d'un manque de garages, d'où ces pertes de 30 millions DA, car les bus de l'Etusa font 1 300 000 km par an, sans retour financier». Concernant la situation sanitaire actuelle, M. Karim a affirmé que l'entreprise, qui a été sollicitée au tout début de la pandémie de coronavirus, a assuré le transport des travailleurs du secteur sanitaire et de certaines entreprises publiques, compte tenu des mesures de confinement ayant interdit aux transporteurs privés d'exercer leur activité durant les horaires du confinement. Advertisements