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La guerre en Irak
Manifestations contre l'occupation américaine
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2005

Tout est faux en Irak, sauf la violence. Souvenons-nous du 30 janvier et les élections générales considérées alors comme une victoire de la démocratie.
Ceux qui refusaient de partager un tel point de vue n'ont pas tout à fait tort. Que l'on en juge. Quinze soldats irakiens ont été tués hier dans une attaque au sud de Baghdad, au moment où plusieurs dizaines de milliers d'Irakiens manifestaient dans la capitale contre l'occupation américaine, deux ans après la chute du régime de Saddam Hussein, ce qui contredit tous les bulletins triomphalistes, jusque et y compris les lectures faites de la participtaion aux élections de janvier dernier. « Quinze soldats ont été tués et plusieurs autres blessés par l'explosion d'un engin à Latifiyah (40 km au sud de Baghdad) lors du passage de plusieurs véhicules de l'armée irakienne », a précisé une source au ministère de la Défense. Les forces de sécurité irakiennes sont une des cibles de la résistance irakienne à travers le pays. Dans le même temps, apprenait-on, « des inconnus ont attaqué 14 camions du ministère du Commerce sur la route entre Kout et Baghdad. Quatre camions ont réussi à s'échapper mais les autres ont disparu ». Voilà donc pour la situation en Irak inchangée depuis deux années. Et même l'état d'esprit des Irakiens n'a pas fondamentalement changé, puisque des milliers d'entre eux manifestaient hier à Baghdad contre la présence américaine, à l'occasion du deuxième anniversaire de la chute du président Saddam Hussein, laquelle a eu lieu une vingtaine de jours après l'invasion de leur pays. Des voitures de police bloquaient les principaux axes de la capitale et deux des ponts qui enjambent le Tigre, alors que la foule scandait : « Non, non à l'Amérique. Non, non à l'occupation ». Des imams chiites et sunnites ont appelé vendredi leurs fidèles à rejoindre la place Ferdaous, dans le centre de Baghdad, où le 9 avril 2003, une centaine de personnes aidées par les GI's avaient mis à terre la statue de l'ancien président irakien devant les caméras du monde entier. Une opération médiatique apprendra-t-on plus tard, car rien n'était spontané, et encore moins une manifestation populaire. Des milliers de manifestants du quartier chiite de Sadr City convergeaient vers la place en portant d'immenses drapeaux irakiens. Certains arboraient la fameuse photo d'un prisonnier, portant un sac en tissu sur la tête et les mains attachées à des fils électriques, publiée l'an dernier quand éclata le scandale de la torture dans la sinistre prison d'Abou Ghraïb. L'imam chiite Moqtada Sadr et le Comité des ouléma musulmans, une des principales organisations religieuses sunnites, qui avait appelé au boycottage des élections, le 30 janvier, ont appelé à une participation massive à cette manifestation. Cette réalité qui marque profondément les Irakiens intervient alors que le Premier ministre irakien désigné, le chiite Ibrahim Jaâfri, s'est donné deux semaines pour former un gouvernement de technocrates qui prendrait en compte la variété démographique du pays. M. Jaâfri a été nommé Premier ministre jeudi par le Conseil présidentiel, la plus haute autorité de l'Etat formée du président kurde Jalal Talabani et des vice-présidents Ghazi Al Yaouar et Adel Abdel Mahdi. Ce qui semble donner du pays une espèce de coupure que les hommes politiques paraissent incapables de surmonter. En ce sens, le nouveau Premier ministre n'a pas fait mieux que son prédécesseur en assurant qu'il « prendrait en compte la variété démographique de l'Irak », en référence aux différentes communautés. Dans un signe d'ouverture aux Arabes sunnites, grands perdants des élections qu'ils ont largement boycottées, il a offert de « travailler en confiance » avec eux. Il a ajouté que son gouvernement s'efforcerait de ramener la sécurité « afin de fixer en retour un calendrier pour le retrait des forces » étrangères. Une bien difficile perspective, car la sécurité est un tout, et si le nouvel Irak dispose bien d'une armée, celle-ci ne jouit pas d'une totale confiance du pouvoir.

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