WMZ appelle à établir «un climat relationnel transparent avec la communauté de la région», suite à ce que la société désigne comme «une multitude d'interventions médiatiques (réseaux sociaux et autres) au sujet de la mine de Tala Hamza/Amizour, ces derniers jours». Dans un communiqué rendu public hier, la Western Mediterranean Zinc (WMZ), la joint-venture algéro-australienne en charge de l'exploitation du projet de mine de plomb et de zinc de Tala Hamza, à Béjaïa, appelle les villageois ainsi que les propriétaires terriens inclus dans le périmètre du site à «s'organiser en associations d'une manière officielle et réglementaire», pour que la société en charge du projet puisse «répondre à leurs interrogations». Cela permettra «une meilleure gestion de l'information, évitant ainsi tous propos infondés et calomnieux, pouvant obéir à une démarche de perturbation de cet important projet d'envergure économique nationale», ajoutent les rédacteurs du communiqué. WMZ appelle également à établir «un climat relationnel transparent avec la communauté de la région» suite à ce que la société désigne comme «une multitude d'interventions médiatiques (réseaux sociaux et autres) au sujet de la mine de Tala Hamza/Amizour ces derniers jours». La société rappelle au passage que des études «ont été élaborées minutieusement par des experts de renommée mondiale, particulièrement celle relative à l'environnement qui a fait l'objet d'un dépôt officiel auprès des différentes directions de wilaya, notamment la direction de l'environnement et APC de Tala Hamza et Amizour». Selon toute vraisemblance, tous les citoyens concernés peuvent consulter les études relatives à l'environnement au niveau des localités citées. Vendredi passé, lors de notre passage dans la région, des dizaines de citoyens d'Oumlil, Ath Dali, Tala Ouaghras ainsi que d'autres localités étaient rassemblés pour discuter du renouvellement de leurs associations. Il était également question de prendre position par rapport au bien-fondé du projet minier. Certains voyaient d'un bon œil le projet dont ils attendent le lancement avec impatience, tandis que d'autres se montraient fermement opposés à l'implantation d'une mine de zinc et de plomb dans la région à cause de ce qu'ils considèrent comme des «nuisances et des dangers sur la nature, l'environnement et la santé humaine». Pas de terrain d'entente Les deux camps n'étant pas arrivés à trouver un terrain d'entente pour renouveler l'association existante, des appels à deux assemblées séparées ont été lancés pour ce vendredi. Par ailleurs, une séance de travail suivie d'une sortie sur site a réuni, le 7 janvier dernier, les autorités locales, wali et présidents d'APC, avec une délégation ministérielle et la directrice générale de WMZ. Selon la cellule de communication de la wilaya qui en fait état, le but de la visite était de «d'examiner et arrêter les modalités pratiques relatives à la mise en place des installations et l'exploitation de la mine Zinc et plomb de Tala Hamza, dont le début des travaux est prévu pour le deuxième trimestre de l'année 2021 et l'entrée en production pour l'année 2024». Une autre rencontre élargie avec tous les intervenants dans ce projet sera organisée prochainement ajoute la même source. Elle aura pour but d'examiner «les procédures liées à l'expropriation des terrains, l'alimentation en énergie, l'aménagement des voies d'acheminement des minerais traités et la formation». «Nous allons fournir tous les facilités pour que le projet se concrétise rapidement. Tous les secteurs, comme celui de l'énergie, de l'eau, des transports, etc., vont être sollicités afin que le projet puisse entrer en activité», a déclaré le wali qui a indiqué que le projet va créer 740 emplois directs. Pour rappel, le gisement zincifère de Tala Hamza, qui s'étend sur un périmètre de 125 kilomètres carrés, compte parmi les plus importants du monde avec des estimations globales de 68 millions de tonnes de zinc pour une durée d'exploitation de 20 ans. La Western Mediteranean Zinc, en charge de son exploitation, est la propriété de la société australienne Terramin à hauteur de 65%, le reste étant détenu par les algériennes ENOF et ORGM. Advertisements