C'est une équipe composée de deux chercheurs du Centre national de recherches en archéologie (CNRA) d'Alger, relevant du ministère de la Culture, qui ont été dépêchés, mardi, à Guelaât Bousbaâ, commune située à 12 km au nord de Guelma suite à une découverte archéologique fortuite sur une route située à l'est du chef-lieu de la commune desservant mechta Kémoucha lors de travaux sur le chemin. Une découverte d'une grande importance puisqu'elle vient de mettre au jour les premières dalles de la deuxième nécropole de l'antique d'AD Villam Servilianam, plus connue que celle située à l'ouest. «Nous sommes en mission depuis le mercredi 27 janvier. Un constat préalable a été établi au mois de décembre dernier après une découverte fortuite signalée par la direction du logement de Guelma d'une grande stèle en calcaire gris sur laquelle est représentée une divinité très connue de l'époque carthaginoise, la déesse Tanit chargée, selon les croyances carthaginoises, de veiller à la fertilité et aux naissances», a déclaré à El Watan, Ouafia Adel, docteur en archéologie antique spécialisée dans le funéraire, chercheur et maître de recherches permanente au CNRA. Et d'expliquer : «Nous avons procédé à la sécurisation de cette stèle en la mettant à l'abri au siège de l'APC. Nous avons décidé d'une fouille de sauvetage pour le reste des dalles découvertes, jugée fructueuse. Nous sommes en présence de quatre dalles qui recouvrent une tombe où sont gravées les représentations des défunts portant des offrandes». Et de conclure : «Les intempéries et nos travaux sur cette voie publique très fréquentée sont contraignants, comme vous le constatez vous-même». Notons qu'une mission similaire dépêchée au mois de mars 2015 avait entamé des travaux de sauvetage d'une nécropole située à l'est de Guelaât Bousbaâ. Une découverte qui s'est soldée par le sauvetage de pas moins de 200 tombes et mobiliers funéraires de différents types et d'époques, dont des sous-dalles, en pleine terre et ossarium. Sommes-nous dans ce même cas de figure ici à l'ouest de la ville ? «Oui, probablement. Nous allons élargir nos travaux de recherche qui vont définir l'étendue de cette nécropole, les pratiques funéraires des habitants et surtout une datation», a souligné l'archéologue. Advertisements