Pour parer à la situation actuelle de réduction des réserves et la restriction des quantités d'eau, les pouvoirs publics viennent de décider de confier la réalisation, «en urgence», à des entreprises publiques de quatre stations de dessalement d'eau de mer, avons-nous appris des services de la DRE. Ces stations ont déjà fait l'objet d'études préalables et des superficies de terrain ont été dégagées pour les besoins de l'emplacement des stations. Ces dernières, selon la même source, seront implantées au niveau de Zéralda dont le projet est déjà en cours, Aïn Benian, Palm Beach (Staouéli) et Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipasa. Bien que les jalons des réalisations aient déjà été posés, les délais prévisionnels et de réalisation ne sont pas encore connus. Le but de ces projets étant d'éviter une éventuelle situation du stress hydrique au niveau de la capitale. Pour le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE) M. Zaîr, «le changement climatique impose de s'appuyer sur le dessalement de l'eau de mer, permettant ainsi de préserver l'eau des barrages», explique-t-il. Hormis le lancement à moyen terme de ces stations de dessalement d'eau de mer, la capitale devra compter prochainement sur l'appui d'autres alternatives en eau non conventionnelles. Le projet de forage des 71 puits lancé à travers plusieurs communes d'Alger à la fin de l'année écoulée et qui était prévu pour le mois de février dernier devra rentrer prochainement en activité malgré un léger retard. Puits et stations d'épuration Le taux d'avancement du projet de forage, selon l'ADE, est estimé entre 60-65%. Si l'on se fie aux déclarations du directeur des ressources en eau de la wilaya d'Alger, Kamel Boukercha, ce dernier a annoncé lundi dans une déclaration en marge de la célébration de la Journée mondiale de l'eau la mise en service, avant le mois de Ramadhan, des 71 puits artésiens devant assurer 120 000 m3/jour d'eau potable. M. Boukercha a indiqué que la mise en service de ces puits aura pour objectif d'éviter les coupures en matière d'Approvisionnement en eau potable (AEP) à Alger durant le mois sacré. «35 autres puits artésiens seront mis en service au niveau de la capitale après le Ramadhan pour augmenter ainsi les capacités de ces puits à plus de 200 000 m3/jour», a-t-il souligné. Indiquant que l'AEP au niveau de la capitale oscille entre 900 000 et 1 million de m3 par jour, il a fait savoir que l'arrêt de la station de dessalement d'El Hamma pour travaux d'entretien a induit une baisse à 800.000 m3/jour. Ce sera également le cas du projet de la station de dessalement de Douaouda (Tipasa), lancé en janvier, qui assurera 200 000 m3/j pour Alger dès sa mise en service. Parallèlement, plusieurs autres projets de stations d'épuration ont été réalisés, à l'instar du projet localisé à Mahelma (ouest d'Alger) d'une capacité de 40 000 m3/j, mis en service en début d'année, en attendant la réception de la station d'El Hamiz dédiée à l'alimentation de plusieurs communes des régions Centre et Est de la capitale. S'agissant des fuites d'eau au niveau de la wilaya d'Alger, elles ne dépassent pas les 23%, selon le DRE de la capitale. Dans le cadre de la sensibilisation, l'ADE a annoncé, par ailleurs, le lancement à partir du 1er avril prochain d'une campagne nationale de lutte contre le piquage illicite de l'eau qui occasionne une perte sèche pour l'établissement. «Ces piquages illicites de l'eau augmentent les risques de déperdition de la ressource, de la dégradation du service public de l'eau potable et agit négativement sur la santé publique», a indiqué la même source, précisant que cette campagne durera jusqu'au 30 avril prochain. L'ADE a rappelé, dans le même cadre, le lancement de la campagne de lutte contre les fuites d'eau sous la bannière «Pari gagnant», visant à récupérer les volumes d'eau perdus dans les réseaux de distribution, en réparant un nombre élevé de fuites visibles et invisibles. Advertisements