Plus exactement 12 000 comprimés de psychotropes de marque Prégabaline 300 mg ont été saisis au cours de la semaine écoulée par les services de la police judiciaire, a-t-on appris auprès de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya de Tébessa. C'est sur la base d'informations sur un réseau de trafiquants de drogue qui active à l'échelle nationale que cette quantité de comprimés neuroleptiques a été découverte bien dissimulée dans une voiture utilitaire à bord de laquelle se trouvaient deux individus. Les deux mis en cause ont immédiatement été interpellés par la police et ont été présentés devant le procureur de la République. Ces derniers temps, le trafic de psychotropes a pris des proportions alarmantes. Ainsi, plusieurs milliers de comprimés psychotropes ont été saisis aux frontières algéro-tunisiennes. Les services de sécurité de la wilaya de Tébessa ont réussi des saisies record en provenance des laboratoires clandestins basés chez les voisins. Il y a une année, les mêmes services ont intercepté plusieurs personnes dont deux Tunisiens en possession de plus de 250 000 comprimés psychotropes. Lors de l'enquête, il s'est avéré qu'il s'agissait d'un réseau de trafic international activant depuis la Tunisie jusqu'au Maroc, en passant par le sol algérien. Ces derniers temps, Tébessa est devenue une plaque tournante pour ce type de trafic, et le nombre d'individus qui consomment ces produits a augmenté à un rythme effréné. Il faut dire également que la position géographique de la wilaya lui confère un caractère un peu spécial, comme carrefour de transit vers le reste des régions du pays jusqu'aux frontières de l'Ouest. Ce qui rend la tâche des services de sécurité très difficile face aux contrebandiers et le relief des frontières avec nos voisins de l'Est. Ajouter à cela les méthodes utilisées par ces trafiquants qui engagent généralement des véhicules éclaireurs chargés d'ouvrir les voies afin de contourner les barrages de contrôle. Pour rappel, les saisies effectives en matière de trafic de psychotropes ne représenteraient que 10 % de ce qui existe réellement sur le marché, et ce, en dépit des efforts fournis par les services de sécurité pour minimiser le phénomène et serrer l'étau autour des réseaux de trafiquants de psychotropes. Advertisements