Le téléphérique reliant les communes de Oued Koriche (Bab El Oued) à Bouzaréah est à l'arrêt depuis deux ans, au grand dam des milliers d'habitants de cette partie de la capitale. Sa reprise reste tributaire du dénouement d'une affaire d'extension immobilière «non conforme» au lotissement Hassan Tchoulak. Une commission mixte (le wali d'Alger, le directeur de l'habitat, le directeur de l'entreprise Batimetal, le directeur du transport, les directeurs de l'ETAC et un représentant du métro EMA) s'est réunie en date du 10 janvier 2021 au siège de la daïra de Bouzaréah pour débloquer la situation. Sauf qu'à ce jour, ce moyen de transport reste toujours hors service. Ce qui fait qu'en l'absence de ce moyen de transport qui relie deux communes à vol d'oiseau, les habitants de Bouzaréah et ceux des hauteurs de Djebel Koukou sont sérieusement pénalisés. Le parcours de ce relief accidenté est traversé en 12 minutes, sans attendre, moyennant seulement 30 DA. Depuis que le téléphérique est à l'arrêt, c'est le parcours du combattant. Actuellement, les usagers habitués de ce moyen de transport doivent compter seulement sur les bus et les taxis pour joindre ces deux bouts de la ville. Ce qui amène les usagers à renouer avec les contraintes liées à la circulation démentielle qui se forme quotidiennement sur le tracé Bab El Oued-Chevalley-Bouzaréah. «Le pire, c'est que le transport des voyageurs par bus est complètement perturbé. Les transporteurs avaient déserté cette ligne après le lancement du téléphérique. Donc, il ne reste qu'une poignée de transporteurs de bus qui ont résisté à ce moyen plus innovant et plus pratique», s'est plaint un habitant de Bouzaréah qui souligne que le trajet par bus et taxi coûte du temps et de l'argent. Le problème a été traité il y a presque six mois. Des instructions ont été données pour lever les contraintes, mais elles n'ont pas été appliquées. Les sanctions ne sont toujours pas tombées... Advertisements