Globalement, la célébration du mois du patrimoine en 2021 à Tipasa (18 avril – 18 mai, ndlr), était bien en-deçà des attentes, de surcroît, après l'installation de 03 institutions du secteur de la culture, au sein du magnifique bâtiment du CAA (Complexe algérien de l'archéologie), nouvelle appellation non encore officielle donnée au défunt centre arabe d'archéologie. Dans le passé, l'ex.responsable de la CAT (Circonscription archéologique de Tipasa, ndlr), Ferdi Sabah, organisait pendant les années 1990, les expositions durant le mois du patrimoine dans la rue piétonnière de Tipasa pour mieux sensibiliser les citoyens sur l'importance des objets archéologiques et les biens culturels. Cette fois-ci, l'absence de communication, le manque d'initiative, la crise sanitaire et le déficit en moyens sont autant de prétextes pour justifier ce raté pour célébrer cet événement culturel. Il n'en demeure pas moins, que l'ENSCRBC (Ecole nationale supérieure de conservation et de restauration des biens culturels) a pris l'initiative d'organiser une exposition destinée essentiellement aux étudiants afin de les attirer pour continuer leurs cursus universitaire dans cette école. L'enseignement dans cette école leur offre des opportunités à l'issue de leurs études. Le premier responsable de l'ENSCRBC, le Dr. Hamza Mohamed Chérif a exposé au niveau du hall de ce joyau architectural du secteur de la culture plusieurs matériels, équipements, instruments et ustensiles, utilisés durant la formation des futurs restaurateurs et conservateurs des biens culturels, notamment archéologiques. «Nos étudiants peuvent reproduire un objet archéologique de grande valeur, grâce à l'utilisation des équipements informatiques, de hautes technologies, déclare le directeur, avec la 3 D, nos étudiants sont en mesure de fournir les musées en copies des objets archéologiques», indique le directeur de l'école. En visitant les différents ateliers, notre interlocuteur nous précise que l'ENSCRBC de Tipasa formera ses étudiants non seulement à restaurer et conserver les produits archéologiques et les œuvres d'art plastique, mais aussi à produire à l'identique des copies, pour éventuellement les vendre. L'exposition aura permis à quelques étudiants de l'université de Tipasa de se familiariser avec les moyens matériels utilisés dans le cadre de la formation dans cette école, mais l'idée de créer une start-up aura été lancée durant la visite. La valorisation des objets archéologiques qui appartiennent aux anciennes civilisations commence à animer les débats. L'ENSCRBC se tient à disposition pour accompagner, former et soutenir ses futurs pensionnaires. Advertisements