Nous sommes tous concernés !» C'est la déclaration de l'avocat et défenseur des droits de l'homme, Mokrane Aït Larbi, en réaction à l'incarcération de son collègue de Tébessa, Abderraouf Arslane, dont le placement sous mandat de dépôt a été confirmé hier par la chambre d'accusation près la cour de la même wilaya. Dans une déclaration postée hier sur sa page Facebook, Me Mokrane Aït Larbi n'a pas mâché ses mots et dénonce un précédent grave. «Notre collègue Abderraouf Arslane a été placé sous mandat de dépôt sans raison légale. Avant cette affaire, les autorités n'avaient pas osé emprisonner un avocat en raison de ses déclarations politiques ou ses opinions. Car l'avocat ne peut être emprisonné ni poursuivi en raison de ses déclarations et ses propos, car cela fait partie de ses tâches quotidiennes», rappelle-t-il. Et d'ajouter : «Si l'avocat transgresse ses prérogatives légales, il y a un conseil de discipline. La justice n'a rien à voir dans ce domaine. Mais, aujourd'hui, l'emprisonnement devient la règle et la liberté l'exception.» Selon lui, «l'emprisonnement de notre collègue pour ses opinion laisse penser que les autorités politiques ont préparé une liste d'avocats actifs à mettre en prison». «Par conséquent, tous les avocats au niveau national sont tenus de boycotter toutes les séances à une date devant être déterminée par les organisations d'avocats et cela jusqu'à la remise en liberté de Abderraouf Arslane», lance-t-il. Advertisements