Près de 4 tonnes de déchets ont été récupérées durant la dernière campagne de nettoyage des eaux de mer sur le littoral algérois, parmi lesquels des déchets solides, a indiqué en début de semaine le directeur de la Chambre de pêche et de l'aquaculture de la wilaya d'Alger, Ali Bit. Ces déchets sont constitués essentiellement de plastique (bouteilles et sachets), de pneus usagés, ainsi que de déchets solides qui nécessitent de «gros» moyens pour les récupérer, a affirmé M. Bit, en marge des travaux de la 8e édition de l'opération «Ports et barrages bleus 2021», organisée par l'Institut national supérieur de pêche et d'aquaculture d'Alger (INSPA). S'agissant des déchets solides, retrouvés lors des campagnes de nettoyage des eaux de mer auxquelles ont pris part des associations professionnelles et des clubs de la plongée sous-marine, ils sont constitués de carcasses de voitures et d'articles et appareils électroménagers (réfrigérateurs et cuisinières rouillés), selon le même responsable. «Pour pouvoir nettoyer ces plages et récupérer ces objets lourds, nous faisons appel à l'entreprise de gestion des ports de pêche pour nous doter de bateaux équipés de grues», a-t-il fait savoir. Pour sa part, le responsable de la Direction de la pêche et des ressources halieutiques (DPRA) d'Alger, Cherif Kadri, a insisté sur la nécessité de travailler en amont pour prévenir la pollution des plages, notamment à travers la sensibilisation du grand public et des industriels quant à l'impact «dévastateur» de la pollution marine sur les écosystèmes et les ressources halieutiques. Se référant aux études réalisées sur la pollution marine en Méditerranée, M. Kadri a souligné que «les déchets plastiques et solides étaient les principales causes de la réduction des ressources halieutiques dans la région». «Pour réussir ce challenge, nous devons miser sur l'implication de la société civile et des associations professionnelles», a-t-il soutenu. Le directeur de la DPRA a lancé à cette occasion un appel aux jeunes porteurs de projets pour se lancer dans le créneau de la récupération et le tri des déchets jetés en mer, et ce, afin de lutter contre la dégradation de l'écosystème marin. Même si ce genre d'opération diminue un tant soit peu la pollution qui affecte le littoral algérois, il n'en demeure pas moins que des portions entières de la côte sont très polluées. Les déversements anarchiques s'effectuent toujours en dépit de l'existence de stations de relevage. A Alger-Plage, à l'est de la capitale, une canalisation des eaux usées déverse son contenu carrément sur le rivage. Malgré le fait que la canalisation soit enfouie sous terre, l'odeur qui se dégage est insupportable. A Coco Plage, l'oued El Hamiz, qui est un cours d'eau hautement pollué, finit son cheminement naturel dans le littoral. La pollution a affecté toute cette partie du littoral sur plusieurs centaines de mètres. Advertisements