Comme expliqué vendredi sur le site électronique d'El Watan, le Journal officiel n°40 du 31 mai 2021 donne les détails sur la composition de la commission technique en charge de la délivrance des agréments pour les opérateurs économiques travaillant dans le secteur de l'importation de véhicules neufs. Les opérateurs avaient enfin soufflé un bon coup, après avoir appris que les 6 membres de la commission ont été désignés. Les premiers opérateurs devraient recevoir les agréments dans les prochains jours, ce qui prouvera enfin que l'Etat souhaite en finir une bonne fois pour toutes et tenant ainsi la promesse du président Tebboune lorsqu'il avait affirmé que cette question sera résolue avant la fin du premier semestre de l'année en cours. Hier dans la matinée, ladite commission a été officiellement installée par le secrétaire général, Salem Ahmed Zayed, en présence des membres désignés et mentionnés dans le Journal officiel n°40. La commission et les membres qui la composent doit se réunir en premier lieu avec comme président Hafid Tahar. Un procès-verbal devra être signé et une feuille de route sera tracée même si cette dernière n'est pas compliquée à appliquer et consiste tout simplement en la réception des dossiers, les étudier pour enfin les valider ou les recaler. Cependant, les concessionnaires affirment qu'aucun n'a été contacté mais ceci ne saurait tarder. Dans un communiqué du ministère de l'Industrie, il est précisé les points qui ont été assouplis, on citera la simplification des procédures administratives, la suppression de l'agrément provisoire pour aller directement vers l'agrément définitif ainsi que plusieurs points que nous avons déjà mentionnés dans nos éditions passées. Les concernés Selon les postulants au titre de concessionnaire, le retard, qui s'étale en longueur, n'améliore en rien la situation. Pis encore, «l'argent que nous perdons chaque jour est colossal. Nous perdons plusieurs centaines de milliers de dinars. Les emplois qui ont été sauvés jusqu'à présent ne vont pas perdurer. Nous risquons d'aller encore vers un plan de licenciement de masse, alors que nous souhaitons un redémarrage rapide. Si nous recevons le feu vert, nous pourrons créer à nouveau de l'emploi qu'il soit direct ou indirect», précise un opérateur que nous avons contacté. Notre interlocuteur précise en second lieu, qu'ils se sont pliés à toutes les exigences du ministère de l'Industrie sans que ce dernier ne prenne en considération la gravité de la situation. Selon notre interlocuteur, le cahier des charges n'est pas le meilleur qui existe, «mais nous avons tout de même accepté et notre unique but est de redémarrer le processus que nous maîtrisons. Maintenant que nous sommes prêts, nous attendons juste une convocation pour déposer nos dossiers et entamer la suite», dit le chef d'entreprise avec une lueur d'espoir. Si l'ensemble des éléments auxquels les opérateurs doivent souscrire et encore une fois, si les agréments seront délivrés dans les prochains jours, les premiers arrivages devraient fouler le bitume algérien d'ici septembre en pleine rentrée sociale. Toutefois, il ne faut pas crier victoire trop tôt, car tant que la commission ne s'est pas réunie, tout peut se produire et la situation peut revenir au même stade qu'elle était auparavant, à savoir blocage, restriction et favoritisme. Les perdants actuellement dans cette histoire sont les concessionnaires. Quant aux grands gagnants, il s'agit bien évidemment des revendeurs et autres spéculateurs qui profitent de l'arrêt de l'importation pour importer via la licence moudjahidine qui coûte actuellement 500 000 da en important des véhicules d'Europe, programmés pour circuler avec les normes euros. D'autres en profitent pour bousculer le marché de l'occasion en faisant sans cesse grimper les prix. Il faut mentionner que les dernières Clio 4 et autres Dacia, sorties d'usine il y a quelques semaines, ont, comme par magie, été récupérées par ces mêmes revendeurs, les exposants dans les showrooms au milieu des BMW, Porsche et Mercedes en les proposant à la vente avec 0 km au compteur à 340 millions. Du vol ou juste une marge bénéficiaire ? La réponse est vite déduite. Un renversement de la vapeur devrait arriver incessamment. Advertisements