Le ministre de la Poste et des TIC préside une rencontre avec les responsables du secteur    Djezzy inaugure son "Espace Solutions" à Dar El Beida    Open Africain d'Alger: les juniors algériens dominent la 1e journée    Athlètisme/Championnat national hivernal: nouveau record national pour Bendjemaâ    Journée nationale de la Casbah: activités artistiques et expositions en février à Alger    Saadaoui reçoit plusieurs organisations syndicales agréées    Boughali prend part samedi au Caire à la 7e conférence des présidents des parlements arabes    Le dangereux terroriste abattu jeudi à Médéa identifié    Sonelgaz: L'APM décerne à Rome le prix "Excellence pour la Méditerranée" à M. Adjal    Palestine occupée: Lazzarini dénonce les violations sionistes du droit fondamental à l'enseignement    L'ambassade d'Azerbaïdjan en Algérie présente un florilège de nouvelles publications lors d'une rencontre culturelle    Réception de la majorité des projets de réhabilitation de la Casbah "fin 2025 et en 2026"    Centres de formation au profit des citoyens concernés par la saison du hadj 2025    Cisjordanie occupée: poursuite des agressions sionistes pour le 26e jour consécutif à Tulkarem    Le président de la République entame une visite de travail historique à Oran    L'occupation marocaine empêche trois euro-députés d'entrer dans la ville sahraouie occupée    Début des travaux de la 19e session de l'APM à Rome    Une nécessité impérieuse qui ne saurait être ajournée    Grand Prix Sonatrach 2025: Azzedine Lagab (Madar Pro-Cycling) s'impose devant ses coéquipiers    Espagne: un tunnel à Ceuta utilisé pour faire passer de la drogue en provenance du Maroc    Installation des commissions des Prix du président de la République "Ali Maâchi" et "Cadets de la culture"    Tennis de table : Plus de 150 pongistes jeunes attendus au 3e Open Fédéral    Benstiti retient 26 joueuses pour le Soudan du Sud    «La justice sera intransigeante contre tout abus !»    Une magistrate qui foule la loi aux pieds    Chaib participe à une cérémonie organisée par le Consulat général d'Algérie à Marseille    95 kg de cocaïne saisis et 39 dealers arrêtés    L'avis du médecin recommandé pour les diabétiques    L'imposture de la France qui affirme combattre la drogue au «nom de la santé publique»    Ouverture d'une nouvelle ligne de transport de fret aérien entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite    LG Algérie lance des promotions spéciales    LFP : Abdellaoui et Saâd Abdeldjalil suspendus    Recueillement,hommages et projet de développement au cœur de la commémoration    Mosquée Essayida, la dame mystère    Mouloudji participe aux travaux de la 44e session du Comité de la femme arabe    Fidélité au sacrifice des martyrs        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sauve-qui-peut !
Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2021

Les lendemains de l'extinction des foyers d'incendie furent pour les populations sinistrées tout aussi insoutenables que la furie des flammes semant mort et désolation sur leur passage. L'odeur des cadavres calcinés encore fumants, parmi lesquels des familles entières décimées, découverts par les villageois sur les lieux du sinistre, planait au-dessus du village martyr de Ikhelidjene, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, wilaya de Tizi Ouzou.
Inconsolables, les habitants de ce village le seront pour toujours, après la perte cruelle de pas moins de 25 des leurs, piégés par la violence des incendies. Trois familles du village avec femmes et enfants ont péri dans ces incendies qui ont fait basculer, en quelques minutes, le destin des villageois. Comment faire le deuil, individuellement et collectivement, face à une telle hécatombe ? Dans ces villages où les liens sociaux de solidarité sont si forts, la famille au sens de l'état civil se fond et se confond avec la grande famille représentée par la population du village. Et c'est d'autant plus vrai encore dans les situations exceptionnelles. Se pose alors la question de savoir comment un tel drame, inimaginable, connaissant l'état d'organisation communautaire des villages de Kabylie, a-t-il pu survenir ? Pourquoi ces villageois n'ont-ils pas été exfiltrés de la ceinture de feu dans laquelle ils se trouvaient piégés avant l'arrivée des flammes dans le village ?
Le comité du village martyr de Ikhelidjene, les autorités locales, à l'échelle de la commune, de la daïra et de la wilaya sont vivement interpellés par cette tragédie. Une enquête indépendante doit être engagée pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame collectif, situer les responsabilités et prendre les mesures nécessaires pour éviter que la mort ne se banalise ; que la fatalité pour justifier le dysfonctionnement criant dans le dispositif de secours et d'évacuation des populations des villages menacés par les incendies ne se substitue à la force de la loi. Seule une enquête impartiale pourra déterminer pourquoi ces trois familles, ainsi que les autres victimes, n'ont pas fui leur village, comme le reste des villageois, aussitôt l'alerte de l'incendie donnée ? Par leurs moyens propres ou, à défaut, avec l'aide du comité de village ou des autorités ? On a du mal à croire à un geste sacrificiel nourri par l'attachement viscéral à la terre des ancêtres. Les victimes ont-elles refusé de quitter leurs maisons dans l'espoir de sauver leurs biens en ne mesurant pas l'ampleur du danger ?
Quand bien même ce serait le cas, cela n'exonère en rien la responsabilité du comité de village, du réseau associatif local et, surtout, fondamentalement, celle de l'Etat, à travers ses démembrements à l'échelon local, de n'avoir pas évacué les villageois et épargné ainsi un drame qui a choqué l'opinion nationale par sa cruauté. Les tombes des victimes témoigneront, pour l'éternité, que la mission régalienne de l'Etat de protection des biens et des personnes consacrée par la Constitution a trébuché, de façon tragique, à Ikehlidjene et, sans doute, ailleurs aussi. Cette tragédie pose le problème lancinant du plan d'évacuation des personnes dans les situations de catastrophe. Les scènes de panique des populations fuyant leurs villages en proie aux flammes renseignent sur l'absence d'un plan organisé d'évacuation des personnes. C'était le sauve-qui-peut !
Advertisements


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.