La plus grande station de traitement des lixiviats (jus des déchets ménagers) sur le plan national, avec une capacité de traitement de 400 m3 par jour. La nouvelle station de traitement des lixiviats en cours de montage au Centre d'enfouissement technique (CET) «Hamici» sera prochainement opérationnelle, a indiqué le directeur du développement de l'entreprise Amenhyd, chargée du montage de cette installation, Abdelmalik Melboussi. Il s'agit de la plus grande station de traitement des lixiviats (jus des déchets ménagers) sur le plan national, avec une capacité de traitement de 400 m3 par jour, alors que les deux autres, opérationnelles à Alger et Oran, sont d'une capacité de 80.000 m3/jour, précise M. Melboussi, en marge de la 10e édition du Salon international de l'énergie et des hydrocarbures (NAPEC 2021), clôturé jeudi au centre des conventions d'Oran. Les stations de traitement du lixiviat prennent en charge le traitement des liquides provenant des déchets ménagers enfouis dans les casiers de ce CET. Contrairement aux autres stations utilisées jusque-là dans les CET, l'installation de Hamici fonctionne avec une technologie différente, celle du bio réacteur à membrane à la place de l'osmose inverse, a expliqué Abdelmalik Melboussi. «L'osmose inverse qui a donné de bons résultats en ce qui concerne le dessalement de l'eau de mer n'est pas forcément la plus appropriée pour le traitement du lixiviat, trop chargé en polluants, ce qui nécessite un prétraitement», estiment les spécialistes. Le lixiviat, communément appelé «jus de poubelle», résulte de la percolation des eaux de pluie à travers des amas de déchets enfouis dans les casiers des CET. Souvent chargés en toxines et métaux lourds, les lixiviats sont considérés comme des déchets hautement polluants pouvant contaminer le sol et les nappes phréatiques, d'où la nécessité de les traiter. Amenhyd est une entreprise nationale privée spécialisée dans le traitement des déchets et des eaux. Elle commence à développer des solutions dans les domaines du traitement des déchets ménagers et industriels ainsi que dans le dessalement de l'eau de mer. Rappelons que le CET «Hamici» est un CET de classe 2. Il s'étend sur une superficie de 95 hectares, avec une capacité de 10 millions de tonnes de déchets, muni essentiellement de casiers d'enfouissement, d'un pont bascule, de 3 lignes de tri de 24 tonnes/heure, d'une station de traitement des lixiviats, d'un réservoir d'eau, d'une station d'épuration des eaux usées, d'un atelier d'entretien, d'une station gasoil et d'un bloc administratif. Ces vingt dernières années, on est passé de la décharge sauvage à la décharge contrôlée... Maintenant, on ne dit plus décharge, on dit centre d'enfouissement technique de classe II, quand on y reçoit des déchets domestiques ou industriels banals et de classe I, quand on y reçoit des déchets industriels dangereux. Les décharges, au début, étaient faites en dépit du bon sens, et surtout, sans aucun souci de protection des eaux souterraines ou des sols, sans aucune précaution, non plus, quant aux gaz de fermentation qui s'en échappaient... Il n'est pas tout à fait sûr que la formation de gaz soit même suspectée. On ne peut pas passer sous silence le fait que la plupart des pays industrialisés ont longtemps failli au plan de la gestion de leurs déchets et cela a conduit à de véritables catastrophes écologiques. A. G. et K. Saci Advertisements