Au cours d'une conférence de presse, organisée jeudi dernier, Djelloul Rabboud, directeur de la société algérienne de distribution de l'électricité et du gaz (Sadeg) de Biskra, a mis en avant les efforts déployés par cette entreprise commerciale et économique pour améliorer ses prestations et ses services et satisfaire ses 241 230 abonnés au réseau du courant électrique composé de 10 709 km de câbles aériens et souterrains et 6557 transformateurs, ainsi que ses 138 760 abonnés à celui du gaz naturel lequel est composé de 2 817 km de canalisations et 38 postes de détente. En 2020 et 2021, la Sadeg de Biskra employant quelque 900 travailleurs administratifs, agents, techniciens et ingénieurs a engagé de lourds investissements se comptant en milliards de centimes pour la rénovation, la maintenance, l'équipement et l'extension de ses réseaux de distribution de l'électricité et du gaz, la réalisation de nouvelles agences commerciales afin d'être au plus proche de ses clients dans les grandes daïras, la construction d'une direction de wilaya pour Ouled Djellel qui est un projet devant être finalisé en 2022 et la mise en fonction d'un centre informatisé de contrôle du bon fonctionnement des deux réseaux énergétiques et d'interventions rapides et de dépannage en cas de réclamation, panne ou de défaillance, a-t-on appris. «La Sadeg de Biskra mène un combat de tous les jours pour répondre aux besoins en électricité et en gaz de ses clients particuliers et ménages, industriels et agriculteurs et les administrations et institutions nationales. Nous enregistrons des pics de consommation très élevés en électricité durant la période estivale. Celle de 2022 est dés à présent préparée par nos équipes techniques afin de parer à l'augmentation fulgurante de la demande en courant électrique en juin, juillet et août. La Sadeg se positionne comme une entreprise citoyenne à la mission névralgique et qui agit pour le bien-être et le confort de tous, mais son équilibre financier est en danger», a-t-il lancé. Impliquée dans toutes les activités sociales, économiques, industrielles, agricoles et sécuritaires, la Sadeg est un partenaire incontournable pour toute action ou initiative d'amélioration du cadre de vie de la population. DES MILLIARDS DE CREANCES À RECUPERER Certains éléments et faits en freinent néanmoins le développement. Malgré une formidable demande et un surbooking induisant une augmentation exponentielle du nombre de ses clients de toutes les catégories, elle n'arrive pas à atteindre un équilibre et un bilan financier positif. Elle pâtit des lourdeurs administratives pour obtenir des assiettes foncières et des permis de construire d'ouvrages délivrées par les APC, du vandalisme de ses équipements et des agressions de ses agents, du vol et des raccordements illicites et dangereux et des oppositions et des objections émises par des propriétaires terriens interdisant la pose de poteaux électriques sur leurs domaines. Mais ces obstacles ne représentent rien par rapport à un autre phénomène obérant l'essor de la Sadeg qui est celui des créances non honorées par ses clients, a souligné l'orateur. Alors que les dettes des abonnées de la Sadeg s'élevaient à moins de 250 milliards de centimes en 2019, celles-ci ont fait un bond prodigieux à plus de 627 milliards de centimes dus à des particuliers, des industriels, des agriculteurs et des administrations, a-t-on appris. «Pour inciter nos clients à se rapprocher de nos services afin d'honorer leurs dettes, nous avons organisé des campagnes de sensibilisation, envoyé des courriers vers les plus gros consommateurs et instruits nos agents de faire preuve de tact et de compréhension en accueillant les abonnés ayant plusieurs factures dont ils peuvent s'acquitter à tempérament avec l'établissement d'un calendrier de payement, mais ceux-ci ont fait la sourde oreille. À contrecœur, nous avons été contraints de procéder à la coupure du courant électrique de certains abonnés hormis les hôpitaux, les écoles primaires, les sièges des communes et les services de sécurité. C'est une solution drastique, mais elle nous est imposée, car nous avons des chantiers immenses à ouvrir et des projets de développement tributaires de la récupération de toutes les créances. Nous invitons tous nos abonnés à payer leurs factures dans les temps impartis afin de nous éviter les dépenses supplémentaires induites par les actions coercitives et le recours à la justice», a précisé le directeur de la Sadeg. Advertisements