Le processus électoral en cours de finalisation au niveau de trois ligues (LFP, LNFA, LIRF) renvoie une image peu encourageante pour l'avenir du football. L'opération électorale en cours est entachée de nombreuses irrégularités, ne respecte pas les principes démocratiques basés sur la séparation des pouvoirs et la transparence. L'élection de la commission électorale de la LFP prête matière à vive contestation. Quatre ou cinq membres de la commission électorale n'ont pas le droit de siège au sein de cet organe au simple motif qu'ils ne sont pas membres de l'Assemblée générale de la LFP comme le précise l'article 3 (principes de base) alinéa 2 du code électoral de la FAF qui énonce que «les membres de la commission électorale sont membres de l'assemblée générale». Les personnes en question sont des juristes, choisis sur ce critère, mais qui malheureusement pour eux ne sont pas membres de l'Assemblée générale. Leur élection est donc une transgression du code électoral qui, automatiquement, va se répercuter négativement sur l'ensemble du processus mis en place. Toute la procédure qui a suivi leur élection illégale devra être invalidée, annulée. L'entière responsabilité de ce fiasco incombe à la fédération à qui il est fait l'expresse obligation de veiller à ce que les règles et les directives électorales de ses organes soient conformes aux dispositions du code électoral, à ses statuts ainsi qu'aux statuts, règlements, directives et décisions de la FIFA. Un amalgame a été utilisé par ceux qui ont piloté l'opération. Ils ont fait fi du seul code électoral en vigueur, celui approuvé par l'Assemblée générale extraordinaire du 3 juillet 2011, pour faire passer en force et dans l'illégalité absolue leur projet funeste de faire main basse sur la commission électorale à qui a été confiée la mission d'organiser l'Assemblée générale élective de la LFP en décembre 2021. Il y a lieu de préciser qu'un nouveau code électoral préparé par la FAF et la FIFA (avril 2021) n'a pas encore été approuvé par l'Assemblée générale extraordinaire de la FAF. Il est dans les cartons, mais ne peut être exploité avant sa validation par l'organe souverain et législatif de la FAF (l'Assemblée générale). Pour tout ce qui précède, l'Assemblée générale élective de la LFP ne devrait pas se tenir à la date prévue, l'élection de la commission électorale invalidée suivie de la tenue d'une nouvelle élection de la commission pertinente (commission électorale). Cela si on veut rester dans la légalité et le respect des statuts, du code électoral et des règlements. Les signaux qui remontent du terrain ne sont pas du tout encourageants. Ce qui entoure l'élection du (prochain) président de la Ligue inter-régions (LIRF) en est la parfaite illustration. La fédération a fait pression sur Youcef Belmadjbar, candidat à sa propre succession à la tête de la LIRF, pour qu'il se retire de la course au profit d'un autre candidat en violation de toute règle morale et d'éthique. Des émissaires (officiels de la FAF) ont été chargés de lui faire passer le «message». Il a répondu : «Les urnes trancheront». Des présidents de ligue ont été instruits de ne pas lui accorder les mandatements nécessaires à sa candidature. C'est des pratiques que ne renierait pas la Maffia. Malheureusement, c'est le lot du football algérien depuis bien des années. Dans cet espace de non-droit qu'est devenu le football algérien, il y a même un officiel membre d'un organe juridictionnel éminent qui a assumé cette importante fonction tout en étant un membre suppléant élu d'un bureau de ligue alors que les statuts (FAF-FIFA) l'interdisent catégoriquement. En attendant que le bateau coule, les villégiatures, à l'étranger, foisonnent sur le dos du contribuable. Ces dernières années, la fédération a pris les allures d'une agence de voyages. Advertisements