Aux dernières nouvelles, Blida se trouve sans maire et sans wali - une ville sans berger. L'occasion est ainsi offerte aux malintentionnés de tenter d'imposer leur mainmise sur les destinées de la commune, sans passer par la voie légale. Beaucoup de bruit avait couru au sujet du remplacement de Ali Mellak, actuel président d'une APC dont l'exécutif lui a retiré la confiance au terme d'une aventure qui n'honore point la ville, selon d'anciens membres, des citoyens de profession libérale ayant en commun l'amour de la région. M. Mellak revendique son bon droit, ne veut pas démissionner à l'heure actuelle et cherche l'annulation de l'arrêté signé par le wali. Un membre de son propre parti - le FLN - a déjà reçu l'accord de la majorité des siens pour lui succéder et a organisé une fête. Les membres du MSP se disent prêts à démissionner, tout comme nombre d'autres élus, dans le cas où cette même personne deviendrait le maire de la ville. Ils lui reprochent « un passé qui ne l'honore pas ». Un élu a exhibé une liste de signatures de citoyens du quartier Benachour accusant cette même personne de « comportement contraire à la loi ». Des cadres de la commune ont déclaré que, dans le cas où cet élu serait appelé à les commander, ils seront obligés de chercher un autre travail. Hier fut l'occasion d'apprécier la sympathie suscitée par la personne de M. Mellak qui a descendu le boulevard central de Blida sous les ovations. Le chef de daïra était injoignable pour vérifier l'annulation de la convocation de l'exécutif.