Abdelhamid Bouadila, ce défenseur racé des années 1966-1978, ce jeune garçon qui, en 2005, tire vers la soixantaine, au sourire éternellement figé sur un visage rond et jovial, avait fait déjà parler de lui alors qu'il était encore petit. De ce quartier du Gazomètre qui avait vu naître de grands joueurs de football et des maquisards, Bouadila aimait se rendre à Champ Philipe pour taper le ballon avec ses camarades de quartier. Ce n'est qu'à 17 ans que son excellent toucher de ballon, sa vision de jeu, sa combativité, sa hargne à étouffer ses adversaires et à ne leur laisser aucune possibilité de dribble ou de dépassement furent appréciés à leur juste valeur. Avec une brève transition au CSH Annaba (1966-1967) et à la prestigieuse JBAC (1969-1970), puis à l'USM Annaba, alors sous la férule du regretté Hadj Boufermès, celle-ci l'accueillera pour lui offrir ses premiers lauriers. Ce n'était pas rien avec un premier titre de champion d'Algérie de la division II (1970-1971) et la coupe d'Algérie, une année après, avec une sélection bien méritée en équipe nationale espoirs. Après avoir accroché ses souliers de joueur, Abdelhamid Bouadila chaussa celles d'entraîneur en 1978. La mort de son frère Mohamed, un autre sportif amoureux du volley-ball, le contraint à marquer un temps d'arrêt avant de reprendre le chemin des terrains. Ce 1er mai, ses anciens et nouveaux camarades ont promis que cette journée sera non seulement la fête des travailleurs mais aussi sa fête à lui avec le jubilé qu'ils ont décidé d'organiser en son honneur. Et rien qu'à voir Moussa Haouès, son ami de toujours, se démener comme rarement il le fait, la fête de Abdelhamid Bouadila aura bel et bien lieu sur la pelouse du stade Chabou de Annaba à la date indiquée.