Routes dégradées, absence de transport pour les villages, insuffisance de moyens matériels pour le ramassage scolaire, pénurie d'eau potable, étouffement du mouvement associatif... autant de problèmes qui donnent aux citoyens de Benchoud, une commune de près de 8000 habitants, dans la daïra de Dellys (Boumerdès), l'impression d'être « abandonnés par les autorités ». C'est le constat fait par des habitants de quelques villages de la commune qui voudraient « interpeller les autorités pour qu'elles agissent dans le sens d'améliorer (notre) quotidien ». « Des ruelles du chef-lieu de la commune sont dégradées, la route de Cherguia est quasiment coupée à la circulation depuis près de 6 mois et nos réclamation sont restées sans suite. Les deux bus dont dispose l'APC pour le ramassage scolaire sont insuffisants vu que la commune compte 11 villages. Mecharef est à 14 km du chef-lieu et nous sommes contraints d'envoyer beaucoup de nos enfants étudier à Dellys, à environ 17 km d'ici », nous diront-ils. Nos interlocuteurs soulèvent également les défaillances enregistrées dans la chaîne de distribution de l'eau potable qui aggravent la pénurie de ce liquide vital, en été notamment. « A Baâdchia, par exemple, les citoyens se retrouvent dans l'obligation de s'approvisionner par citerne avec tous les risques de maladie que pareille entreprise charie », explique-t-on. Si bon nombre de citoyens imputent cette situation à l'insuffisance des subventions allouées par l'Etat, d'autres accusent cependant les responsables locaux qui se sont succédé à la tête de l'APC qui, à leurs yeux « ne se sont pas trop occupés du citoyen ».