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Amnesty International
« L'Algérie est à un tournant »
Publié dans El Watan le 26 - 05 - 2005

La délégation d'Amnesty International (AI) a tenu hier, au cours d'une conférence de presse animée à Alger, un constat peu reluisant de la situation du respect des droits humains et des libertés en Algérie.
Au terme d'une visite de trois semaines - qui a commencé le 6 mai - la délégation d'Amnesty International a eu plusieurs entretiens. Elle s'est entretenue avec la société civile, des responsables du ministère de la Justice et du ministère délégué chargé de la Condition féminine, la délégation, composée de quatre personnes dont une femme allemande, Uta Simon (chercheuse), a conclu dans le premier rapport de sa visite dans ce pays qu'« il y a toujours du pain sur la planche ». Philippe Hensmans, belge et chef de la délégation arrivé à Alger le 19 mai courant avec le Mexicain Javier Zuniga, spécialiste des amnisties, a estimé que « l'Algérie est à un tournant ». Et d'ajouter : « La population et ses dirigeants ont la possibilité, après des années de conflit sanglant qui fait encore des victimes aujourd'hui, de reconstruire le pays sur des bases nouvelles et de tourner le dos aux violations des droits humains et à l'impunité, en privilégiant le respect des droits fondamentaux ». Ayant fait l'état des droits de l'homme en Algérie en rencontrant des victimes d'abus et de violations, la délégation a souligné avec insistance le droit des victimes et de leurs familles de « connaître la vérité, quels que soient les responsables des malheurs qui les ont frappées ». « Oublier l'histoire, c'est se condamner à la revivre, et accorder l'impunité aux auteurs d'abus, c'est ouvrir la porte à des tragédies futures », a souligné Philippe Hensmans, tout en saluant le courage des femmes, victimes de violences tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la cellule familiale. Constatant avec sérénité les « développements positifs » notamment à travers les modifications apportées aux codes de la nationalité et de la famille, la délégation a tenu à faire état de « la volonté des autorités concernées de s'engager dans un dialogue ouvert ». Pour contrer la violence à l'égard de la femme, elle recommande aux autorités algériennes de mettre en place un « véritable plan d'action ». Au chapitre de la liberté d'expression et d'association, la délégation a fait part de sa « consternation concernant le nombre considérable de poursuites à l'encontre de journalistes constatées ces derniers mois. Poursuites débouchant régulièrement sur des peines allant jusqu'à l'emprisonnement et/ou des amendes considérables ». M. Hensmans a souligné, à l'occasion, la nécessité d'« une presse libre et responsable » tout en invitant le gouvernement à « respecter ses obligations internationales en la matière ». Lors de la conférence, la délégation a distribué aux journalistes le dernier rapport d'AI sur la situation des droits humains dans le monde. Dans la partie consacrée à l'Algérie, il est indiqué que « le nombre de procédures engagées contre des journalistes et des rédacteurs en chef de journaux a considérablement augmenté, les autorités cherchant manifestement à décourager la publication par la presse privée d'informations qui leur étaient défavorables ». Tout en déplorant de n'avoir pas pu rencontrer des responsables aux ministères de l'Intérieur et de la Défense, les délégués d'AI ont nié avoir eu des entretiens avec des repentis ni même avec des délégués des archs de la Kabylie. D'ailleurs, les seules régions dans lesquelles ils se sont déplacés durant leur séjour en Algérie, c'était les wilayas de Ghardaïa, de Laghouat et de Blida. En sus, a affirmé M. Hensmans, plusieurs acteurs de la société civile vivant en dehors d'Alger se sont déplacés dans la capitale pour s'entretenir avec les membres de la délégation d'AI. Les délégués d'AI ont, en outre, estimé que le dossier des disparus constitue toujours un point noir sur lequel les autorités algériennes n'ont pas donné les éléments de réponse attendus pour les familles touchées par ce drame humanitaire. Ayant longuement abordé ce dossier avec Me Ksentini, président de la commission ad hoc qui a remis son rapport au président Bouteflika le 31 mars 2005, mais également avec les associations des familles des disparus, la délégation a tenu à préciser qu'« on ne peut pas forcer les familles des victimes à oublier ». La délégation a souligné que l'amnistie générale, annoncée par le président Bouteflika, doit se faire par étapes. « Il faut faire éclater la vérité et rendre justice avant de décréter cette amnistie », a soutenu le chef de la délégation. A cet effet, la délégation a suggéré aux autorités algériennes de travailler en collaboration avec AI en vue de faire profiter l'Algérie des expériences similaires d'autres pays. Interpellée sur le fait que dans les rapports d'AI sur l'Algérie on qualifie plutôt les groupes terroristes islamistes de « groupes armés » et auparavant de groupes d'opposition armée, le chef de la délégation, M. Hensmans, a lié cette appellation au fait que dans le droit le mot « terrorisme » n'existe pas. « Ce terme est employé par les hommes politiques. Et donc par un souci purement technique l'organisation emploie plutôt le terme de ‘'groupe armé'', loin de vouloir nier le fait du terrorisme existant en Algérie », a-t-il expliqué.

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