L'insécurité continue de régner dans les rues et les places publiques des banlieues et même au cœur de la capitale. Il ne se passe pas un jour, en effet, sans qu'on nous signale des vols de portables et des agressions multiples, verbales ou à main armée. Dernièrement, à titre d'indication, un individu a tiré avec son arme sur une jeune femme, à la place du 1er Mai, avant de prendre la fuite. Si la jeune victime s'en est sortie indemne, nous ne savons rien de l'agresseur. Toujours sur cette place, un citoyen, qui a pris attache avec le journal, s'est fait voler ses affaires et même... les coussins de son véhicule. Pour remédier en tant soi peu à cette insécurité qui ne cesse de prendre de l'ampleur, la police, en ce qui la concerne, a annoncé, le 29 mars dernier, lors d'une conférence de presse animée par le commissaire Brahimi, la mise en place prochaine « des postes de police d'information et d'assistance, sous forme de cabines » (El Watan du 30 mars 2005). Ces structures de proximité, placées sous l'autorité des sections de sécurité publique des sûretés de daïra, devraient être, selon le conférencier, implantées au niveau des importantes placettes publiques de la capitale. Avec une disponibilité de 7h à 20h, ces cabines d'information seront animées par deux agents chez lesquels « la courtoisie et l'accueil sont les critères de base ». Ce dispositif, selon ses initiateurs, a pour mission d'informer, d'assister et d'orienter les citoyens. Deux mois après, la concrétisation sur le terrain de ce dispositif complémentaire des actions de la police semble prendre du retard. Aucune rue, place publique ou station de transport urbain n'est dotée pour le moment de ces cabines. Au niveau de la cellule de communication de la sûreté de wilaya, l'on n'arrive pas à expliquer ce retard : « S'il y a du nouveau, nous vous l'annoncerons. »