La stratégie de la force a finalement prévalu. « Force est à la loi », croit-on, est appliquée. Les 35 personnes arrêtées à l'occasion des émeutes qu'a connues Terga jeudi dernier ont été toutes déférées à la justice. 24 ont bénéficié de la liberté provisoire et 11 ont été mises sous mandat de dépôt. La déception a été grande chez les familles et les Tergatis de ne pas voir tous les leurs libérés. Le matin, on croyait à un geste d'apaisement de la part des pouvoirs publics, un geste que les élus qui ont intercédé auprès des autorités et ceux qui ont été les relais de celles-ci auprès de la population pour faire cesser les troubles auraient demandé. Ils avaient claironné une libération sans présentation à la justice dans la mesure où les émeutes n'avaient pas repris après la prière du vendredi, comme y appelait le mot d'ordre qui avait circulé. Le trouble est donc grand, d'autant que la presse est sans connaissance des motifs d'accusation et qu'aucun accusé, semble-t-il, n'a eu d'avocat pour l'assister. Par ailleurs, signalons que les deux commissions mises sur pied par le wali étaient sur le terrain dès hier concomitamment à la présentation des 35 Tergatis à la justice. La première commission doit vérifier la réalité des dommages qu'auraient subis certaines bâtisses à Terga du fait des tirs à l'explosif sur les carrières d'agrégats. Quant à la seconde commission, elle doit enquêter sur la nature du tir effectué mercredi 22 juin qui est à l'origine de la colère de la population.