Après 27 ans de service dans le secteur de l'enseignement, Saïd Dendani, 49 ans, directeur d'école à Maâtkas, ayant une épouse malade (cancéreuse) et 5 enfants à charge, a été radié du secteur de l'éducation le 14 mai dernier. Se sentant injustement sanctionné, M. Dendani interpelle le directeur de l'éducation de Tizi Ouzou, lui demandant de « revenir sur (sa) décision aussi injuste qu'arbitraire », et annonce qu'il s'apprête à observer une grève de la faim pour protester contre cette mesure extrême. Les malheurs de cet ancien directeur ont commencé quand un conseil de discipline a décidé de le rétrograder. Selon lui, ce serait l'inspecteur de la circonscription de Boghni qui est « le principal responsable de la falsification de mes documents officiels et source de tous mes déboires pour l'unique et simple raison que j'ai osé dénoncer les malversations qui sont monnaie courante dans la circonscription, particulièrement celles afférentes au livre scolaire », écrit-il dans un document qu'il a remis à notre rédaction de Tizi Ouzou. Le 17 novembre 2004, rappelle-t-il, une décision de mutation en qualité d'instituteur à Boghni est signée par le DE. Le concerné affirme qu'il l'a reçue le 23 mars 2005. Entre temps, des mises en demeure de rejoindre son nouveau poste lui ont été adressées. Le 4 mai dernier - après réception d'une mise en demeure parvenue en retard, précise-t-il -, l'ex-directeur se présente à son école pour prendre ses fonctions d'instituteur. Le directeur de l'établissement refuse de l'installer. Aujourd'hui, la détresse de cet ancien directeur d'école est incommensurable. Il est sans salaire depuis le 17 novembre 2004 et se retrouve à la rue. Les syndicats du secteur sont également interpellés. M. Dendani se déclare « en grève de la faim illimitée dans les locaux de la direction de l'éducation si à la date du virement des salaires du mois de juin, il ne perçoit pas son traitement ».