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Point de vue
El Moufid !
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2005

Depuis sa sortie historique à la veille de la commémorations du 60e anniversaire du 8 Mai 45 à Sétif, le président Bouteflika n'a cessé de fustiger - à Tlemcen à l'occasion du 50e anniversaire de la création de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) ; à Alger, au colloque international sur « La naissance et l'évolution de l'ALN », et à la veille de la fête de l'indépendance et de la jeunesse - la « prétendue mission civilisatrice du colonialisme qui reste pour nous et pour tous les peuples colonisés de la planète l'un des plus grands crimes contre l'humanité que l'histoire ait connus ».
A Tlemcen, il s'indignait à propos de la loi 2005-158 du 23 février 2005 parue au Journal officiel du 24 février. « Aussi est-il difficile, avait-il souligné, de ne pas être révolté par la loi votée par le Parlement français le 23 février dernier et qui représente une cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme. » Le 7 juin 2005, soit 140 jours après la promulgation de cette loi, le FLN, par la voix de son secrétaire général, marquait sa réprobation ! Et puis le suivisme a fait son chemin jusqu'à l'UGTA qui manifesta le 4 juillet - mieux vaut tard que jamais - ses derniers outrages ! Il ne reste plus que l'association des boulomanes du Grand-Alger qui n'a pas encore fait dans l'indignation ! La loi est parue le 24 février 2005. Pourquoi donc ce long silence ? Les services consulaires n'auraient-ils pas fait leur travail ? L'agence de presse nationale et les correspondants locaux de notre presse ont-ils fait un « ratage », comme on dit dans le jargon journalistique ? Ce n'est que bien après que des historiens, des universitaires et des personnalités françaises se sont élevés le 25 mars dernier contre la scélératesse de cette loi, à Paris, que la fièvre a gagné... Alger (1) Pour sa part, la Fondation du 8 Mai 45 n'a pas manqué de réagir dès le début avril à la promulgation de cette loi. Nous avons dans la publication DoulceFrance dit ce que nous en pensons et nous l'avons transmise début mai à Gilles Mauceron, historien qui a introduit pour la ligue des droits de l'homme, le 7 mai 2005 à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) le colloque « Il y a soixante ans : l'autre 8 Mai 1945 : le trou de mémoire colonial et la société française d'aujourd'hui ». Cette publication a été, dans le même temps, adressée à Samia Messaoudi de l'association Au nom de la mémoire. Nous l'avons même transmise au bureau de la BBC à... Alger ! Cette loi est une loi française et l'Etat français est libre de promulguer les lois qu'il veut, tout comme l'Etat algérien est libre d'en faire autant. El moufid ! Cette agitation nous laisse perplexes. N'est-ce pas faire injure à la sagacité du président Bouteflika qui ne pouvait être plus clair qu'il ne l'a été ? Ne sommes-nous pas dans un pays démocratique ? Qu'est-ce qui pouvait empêcher - dans le cadre du parallélisme des formes - les deux chambres algériennes (Sénat et Parlement) de voter cette loi tant attendue qualifiant les crimes de la colonisation de crimes contre l'humanité que de penser à une résolution ou à une motion pour condamner, avec ou sans émotion, une loi étrangère ? Il est vrai que dans les faits le colonialisme a bel et bien disparu, mais en est-il de même dans les mentalités ? Allons messieurs les élus du peuple ! le président vous a fait un clin d'œil. Il reste à libérer vos consciences et, sans lever la main, offrir aux « indigènes de la République » cette loi(2) qui restera gravée pour l'éternité dans l'histoire de l'Algérie car, somme toute, il s'agit de mettre fin à une conception unilatérale et impitoyable des rapports humains engendrée par une colonisation aveugle et barbare, suffisamment puissante pour asservir et avilir nos valeurs et dévorer nos richesses.
(*) l'auteur est membre fondateur de la Fondation du 8 Mai 45 .
- (1) El Watan des 14 et 28 avril 2005
(2) Révolution Africaine n° 1402 du 10 au 16 janvier 1991


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