Moins de 48 heures après le soulèvement populaire des habitants de Takhmaret, principalement des jeunes de la cité Tazeka, plusieurs personnes ont été présentées avant-hier devant le procureur de la République près le tribunal de Frenda, avant d'être écrouées. Après audition, le magistrat instructeur a décidé la mise sous mandat de dépôt de sept personnes au moment où huit autres, citées à comparaître, demeurent en fuite. Les services de la brigade de gendarmerie de Takhmaret, qui enquêtaient au lendemain du tumulte, ont pu, nous dira le commandant du groupement de gendarmerie, récupérer quelques micros retrouvés dans les décharges publiques ainsi que le cartable du P/APC contenant des documents. Notre source ajoutera que « le dispositif sécuritaire a été renforcé par l'envoi de renfort » et un élu de cette assemblée nous fera savoir, en l'absence du maire retenu par une réunion au siège de la daïra de Frenda, que « le problème d'alimentation en eau potable des gens de Tazeka va connaître son dénouement grâce au travail d'embranchement qu'effectue l'entreprise Hydro-Urbin-Ouest ». Hier, alors que le wali était de retour depuis deux jours d'un congé, aucun communiqué concernant Takhmaret n'est venu, à l'exception de celui relatif à la fièvre typhoïde, expliciter les tenants et les aboutissants d'une grogne citoyenne qu'on aura tort d'assimiler à un chahut de gamins...