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Le hidjab de la peur
Grande-Bretagne
Publié dans El Watan le 20 - 08 - 2005

Une des figures les plus emblématiques et des voix les plus écoutées du monde musulman britannique, le docteur Zaki Badawi, directeur du Muslim College de Londres et président du Conseil des mosquées et imams de Grande-Bretagne, a décrété une fatwa dans laquelle il conseille aux musulmanes du Royaume-Uni de ne plus porter le hidjab afin de se protéger contre les attaques verbales et physiques qui se sont multipliées depuis les attentats du 7 juillet dernier.
Le professeur Badawi, qui est souvent consulté par le gouvernement britannique sur les questions qui ont trait à l'Islam et aux musulmans de Grande-Bretagne, justifie cet appel par les craintes que le hidjab ferait des musulmanes qui le portent des proies faciles et vulnérables aux abus de tous genres. Mardi dernier, Scotland Yard a publié des chiffres qui montrent une augmentation de 600% des crimes divers, cependant sans grande gravité, contre la communauté musulmane de Londres depuis les attentats. Il y a eu des cas ou des femmes en hijab ou en nikab se sont fait insulter ; d'autres ont reçu des crachats au visage ; une autre a même reçu de la bière sur la tête alors qu'elle passait devant un pub. Dans sa fatwa, le professeur Badawi indique que « dans l'atmosphère tendue qui règne actuellement dans le pays, caractérisée notamment par une augmentation des attaques contre les musulmans, nous conseillons aux musulmanes qui ont peur de faire l'objet d'attaques physiques ou verbales de se débarrasser de leur hidjab de façon à ce qu'elles ne soient pas identifiées par ceux qui sont hostiles aux musulmans ». Le professeur Badawi note à ce propos qu'« une femme qui porte le hidjab dans les circonstances actuelles pourrait se faire agresser par des éléments irresponsables. Par conséquent, elle ne devrait pas le porter. Un habit est censé protéger du mal et non l'inviter », a-t-il dit. Le docteur Badawi a indiqué avoir décrété la fatwa après avoir été approché par une femme qui a été victime d'une attaque raciste verbale. Il a ajouté que la fatwa ne signifie pas que les musulmanes ne doivent pas porter le hijab, mais simplement qu'elle leur donne le choix de l'enlever si elles se sentent menacées. Les réactions d'hostilité à cette fatwa ne se sont pas fait attendre. Rajnaâra Akhtar, membre de l'Assemblée pour la protection du hidjab, a déclaré que les femmes ne doivent pas abandonner un symbole-clé de leur foi. Enlever le hidjab dénie aux femmes « leur identité de musulmane », a-t-elle dit, ajoutant que le Coran autorise les femmes à se débarrasser de leur hidjab seulement quand leur vie est en danger. « Ce n'est pas une question de vie ou de mort. Ce n'est pas un cas aussi extrême où l'on ne sait pas si on sera attaquée une fois sortie de la maison », a indiqué Rajnaâra Akhtar. Pour sa part, la conseillère en droits de l'homme du maire de Londres, Yasmin Quereshi, a déclaré que les seules personnes qui doivent changer leur comportement sont celles qui veulent intimider ou attaquer les musulmans. « Comme on ne demanderait pas aux juifs de ne pas porter la kippa, aux chrétiens leur croix ou aux sikhs leur turban, les musulmanes ont le droit de porter le hijab, et ce droit doit être défendu », a-t-elle noté. De son côté, Inayat Bunglawala, porte-parole du Muslim Council of Britain, a estimé que « ce n'est pas les musulmanes qui doivent changer leur comportement, mais les truands et voyous ainsi que l'extrême droite qui peuvent les attaquer ». Massoud Shadjareh, un des porte-parole d'Islamic Human Rights Commission, a, quant à lui, fait savoir que « les musulmanes se font attaquer sans qu'elles portent le hijab ; des femmes asiatiques qui ne sont pas musulmanes ont également été attaquées. Nous devons traiter le mal à la racine, c'est-à-dire l'islamophobie », a-t-il dit.

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